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Du 3 au 5 décembre 2004 (semaine 49-2)
 

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04-12-05 -
LES IDENTITÉS CHRÉTIENNES ET LE BAPTÊME.


Le 25 novembre, un colloque organisé par la Faculté de théologie de l'UCL (Université catholique de Louvain) posait la question du lien entre l'identité de chaque Église chrétienne et les critères plus ou moins exigeants d'admission au baptême établis par cette dernière.

L'Université célébrait ainsi le passage à l'éméritat des professeurs André Haquin et Philippe Weber À une époque où il y a plus de demandes de baptême que de croyants, comment accueillir, sans réduire à une tradition familiale, ces demandes ? 10% des demandes de baptême, en effet, ne correspondent pas à une adhésion à l'Église. 4 théologiens ont cherché à en cerner la problématique.

Les quatre interventions mériteraient d’être reprises plus à fond par ceux qui sont confrontés à ces questions dans leur ministère pastoral. En vous citant quelques passages de l’agence belge "Cathobel", nous vous incitons à vous y reporter.

Le baptême "tout au long de la vie" ? Aujourd'hui, a constaté le prêtre sociologue Jean Joncheray, du diocèse d'Angers, "on ne peut plus faire comme si le baptême des enfants dès la naissance était une pratique courante". Il y a actuellement une dissociation entre les âges de la vie et ceux de la foi. Les baptêmes d'adultes se multiplient. N'est-on pas occupé à passer d'une Église populaire à une Église minoritaire ? Dans un contexte de pluralisme religieux grandissant, où l'appartenance est ténue, il s'agit de penser à nouveau frais le baptême comme possibilité offerte pendant toute la vie, a conclu l'orateur.

Une recherche de sens. Le P. Paul De Clerck, théologien belge, professeur à l'Institut Catholique de Paris, a posé la question de l'identité chrétienne en situation de post-chrétienté. Le baptême s'exprime aujourd'hui surtout en termes de recherche de sens, et non d'adhésion à une institution qui risquerait d'apparaître comme un embrigadement. Il est devenu un signe ouvert d'identité chrétienne pour qui veut tenter l'aventure. Cette identité n'est d'ailleurs pas jouée avec le baptême. Elle se termine par l'eucharistie qui, elle, ne s'arrête jamais.

Un sacrement pour les adultes ? Louis Schweitzer, pasteur de l'Église baptiste, présenta la pratique du baptême dans son Église qui n'accepte que les baptêmes d'adultes, en général par immersion.
Aux yeux des Baptistes, ne peut être baptisé que celui qui est capable de discerner le Royaume qui vient. C'est le seul baptême conforme au Nouveau Testament. Ce sacrement célèbre la grâce, mais ne la communique pas. "C'est l'attitude intérieure qui fait le chrétien et non le baptême".

Baptême et crédibilité de l'Eglise. Le P.
Joseph Famerée, de la Faculté de Louvain-la-Neuve, a montré comment aujourd'hui l'Église catholique considérait l'initiation des adultes comme l'idéal, avec deux ou trois ans de catéchèse et de nombreuses étapes. Les cheminements sont davantage personnalisés, souples, progressifs. Dans une culture post-chrétienne pluraliste et un monde sécularisé et détraditionalisé, le théologien a plaidé pour que l'on accorde une attention privilégiée au baptême des adultes et à leur formation. (source : Université de Louvain - information : Cathobel

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