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FlashPress - Infocatho
9, 10 et 11 décembre 2004 (semaine 50)
 

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04-12-11
L'ÉGLISE ET LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANTS.

Dans son Message pour la 91ème Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, Jean Paul II évoque le processus, qui conduit le migrant à accomplir les pas nécessaires pour son insertion sociale, dont l'apprentissage de la langue nationale et son adaptation aux lois et aux exigences du travail, de façon à éviter que ne se crée une différenciation exagérée".

"En s'insérant dans un nouveau milieu, écrit Jean Paul II,  l'immigré devient souvent plus conscient de ce qu'il est, en particulier lorsqu'il ressent le manque des personnes et des valeurs qui sont importantes pour lui. Dans nos sociétés touchées par le phénomène global de la migration, il est nécessaire de chercher un juste équilibre entre le respect de sa propre identité et la reconnaissance de celle d'autrui. Il est en effet nécessaire de reconnaître la légitime pluralité des cultures présentes dans un pays, d'une façon compatible avec la protection de l'ordre dont dépendent la paix sociale et la liberté des citoyens".

"On doit en effet exclure aussi bien les modèles fondés sur l'assimilation, qui tendent à faire de celui qui est différent une copie de soi-même, que les modèles de marginalisation des immigrés, comportant des attitudes qui peuvent aller  jusqu'aux choix de l'apartheid", ajoute Jean-Paul II.

"Le dialogue entre les hommes de cultures différentes" constitue "un contexte de pluralisme allant au-delà de la simple tolérance pour parvenir à la sympathie. Une simple juxtaposition des groupes de migrants et d'autochtones tend à la fermeture réciproque des cultures, ou bien à l'instauration entre celles-ci de simples relations d'apparence ou de tolérance. On devrait, en revanche, promouvoir une fécondation réciproque des cultures".

Si "les chrétiens...ne peuvent renoncer à prêcher l'Evangile du Christ à tous les hommes, ils doivent bien sûr le faire dans le respect de la conscience d'autrui...et tout d'abord écouter l'appel à l'aide provenant de nombreux migrants et réfugiés. Mais ils doivent ensuite promouvoir, à travers un engagement actif, des perspectives d'espérance, qui préludent à l'aube d'une société plus ouverte et solidaire. C'est à eux qu'il revient en premier de percevoir la présence de Dieu dans l'histoire, même lorsque tout semble encore plongé dans les ténèbres".

Le P.Michael Blume, sous-secrétaire du Conseil pontifical des migrants, a a cité une série de statistiques concernant les 175 millions de personnes environ dans le monde, qui migrent loin de leur terre natale : 56 millions se trouvent en Europe, 50 millions en Asie, 41 millions en Amérique du nord, 16 millions en Afrique et 6 millions dans les pays d'Amérique Latine, aux Caraïbes et en Océanie.

Le plus grand nombre de migrants (35 millions de personnes provenant de 40 pays différents) se trouvent aux Etats-Unis. La population étrangère présente en Allemagne provient de 18 pays et au Japon de 16 pays différents. ''Ces chiffrent montrent clairement -a dit le P.Blume- que les sociétés actuelles sont composées de personnes de différentes origines et donc de différentes cultures, traditions, langues, coutumes, religions et valeurs... Les pays d'accueil ne peuvent ignorer le fait que leur population est de plus en plus hétérogène''.

Le P.Blume a expliqué que ''l'intégration'' est un phénomène complexe qui touche tant le pays d'accueil que les migrants. Ces derniers, doivent s'intégrer dans la société qui les accueille en apprenant sa langue, ses coutumes  et en s'adaptant à sa  vie sociale sans perdre de vue leur précieux et caractéristique héritage culturel. Si les migrants ''ne s'ouvrent pas peu à peu à la réalité de la société où ils sont entrés, ils courent le risque de former un ghetto et d'être marginalisés''.

Les communautés chrétiennes, a t-il conclu, peuvent collaborer à accueillir les migrants et à coopérer dans le processus de pleine intégration qui ''implique l'estime et la sympathie mutuelle et l'appréciation réciproque...dans un climat 'd'authentique compréhension et de bienveillance' ''. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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