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20 décembre 2004 (semaine 52)
 

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04-12-20 - Sénégal
LA CASAMANCE PEUT RETROUVER LA PAIX.


La guerre civile entre le Sénégal et la province du sud, la Casamance, pourrait s'arrêter. "Les Casamançais ont soif de paix, une paix à laquelle ils croient et c'est certainement pour eux le vœu le plus cher pour ce Noël".

 Il se pourrait bien que ce vœu si cher à la population soit très bientôt exaucé, avec la signature annoncée pour le 30 décembre d'accords portant sur un cessez-le-feu. Cette région méridionale du Sud du Sénégal est troublée depuis 1982 – nettement moins ces dernières années – par la lutte d'un mouvement armé qui réclame une véritable autonomie de la part de Dakar.

Ces accords portent sur un cessez-le-feu, la libération de tous les détenus du mouvement indépendantiste (Mouvement des forces démocratiques de Casamance, MFDC), la libre circulation des personnes et des biens dans la région et son développement socio-économique.

"L'espérance est très vive dans les coeurs, les gens veulent croire au miracle de la paix, en particulier en cette période de Noël, vécue intensément par tous les chrétiens de la région". Ce Noël d'espérance sera également un Noël "de recueillement et de prière pour les victimes du Joola", poursuit le P. Gerlier, missionnaire spiritain, se référant à l'une des plus graves, voire la plus grave catastrophe maritime de tous les temps, survenue le 26 septembre 2002.

" La grande majorité des quelque 1.850 morts étaient en effet originaire de la région et le souvenir de ce drame est encore très vif dans les esprits. Même si les parents des victimes ont reçu des indemnisations, la douleur est encore très profonde en Casamance, les gens sont encore traumatisés et la période de Noël est très difficile à vivre pour les familles".

Le Joola ou "Diola", du nom de la principale ethnie de Casamance, assurait en 15 heures la liaison maritime entre Dakar et Zinguinchor et était un cordon ombilical pour la région méridionale, isolée du reste du Sénégal par la Gambie. "Depuis ce naufrage" souligne le missionnaire français, qui vit depuis 8 ans en Casamance, "la liaison maritime avec le reste du pays n'a pas encore été rétablie". (souce et information : Agence Misna)

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