Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
21 et 22 décembre 2004 (semaine 52)
 

-
04-12-22 - RD Congo
NOUS DISONS "NON" A LA BALKANISATION.

"Nous condamnons toute violence d’où qu’elle vienne et réaffirmons avec force que l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale ne sont pas négociables. Nous disons 'non' à la balkanisation de notre pays".

C'est ce qu'a déclaré le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Laurent Pasinya Monsengwo, dans un communiqué publié le 18 décembre. Dans ce document, intitulé : "La nation est en danger. Peuple congolais, mobilise-toi !", le prélat, considéré comme l'une des figures les plus influentes de l'Église catholique africaine, dresse un cadre de la situation en rappelant à tous leurs responsabilités: hommes politiques congolais, pays voisins, communauté internationale et surtout, société civile .

"Depuis quelque temps, des informations de plus en plus persistantes et dignes de foi, signalent une fois de plus la présence des troupes étrangères sur le territoire de la République Démocratique du Congo (RDC). La reprise des combats provoque des mouvements de la population déjà si meurtrie et crée une nouvelle crise humanitaire majeure."

..."Cette situation est d’autant plus scandaleuse et préoccupante qu’elle survient quelques semaines après la signature solennelle par les chefs d’Etat de la sous-région des Grands Lacs, de l’accord de Dar es-Salaam et après la rencontre de la francophonie à Ouagadougou. Cette reprise des hostilités viole également tous les accords antérieurs. La paix dans la sous-région est à nouveau gravement menacée".

La crise déclenchée il y a quelques semaines dans l'est du Congo "compromet dangereusement le processus de la transition qui doit amener le peuple congolais aux élections. Nous constatons avec indignation que, chaque fois que le Congo avance vers la paix, des forces visibles et invisibles cherchent à stopper sa marche vers un État fort et prospère. Personne ne doit arrêter le processus de pacification et de rétablissement d’un État de droit dans notre pays".

Le président de la CENCO demande "au pays voisin" de "retirer ses troupes du territoire congolais et de comprendre que la relation de bon voisinage, la paix et le développement sont préférables à la guerre inutile ; de cesser de se moquer du Congo et de la communauté internationale".

A la communauté internationale (ONU, UA), il demande "de prendre ses responsabilités en sanctionnant, de manière exemplaire (embargo sur les armes, gel des biens, isolement politique et diplomatique), ceux qui sèment la terreur et violent délibérément les accords internationaux garantissant la coexistence pacifique entre les peuples et de mériter ainsi la confiance du peuple congolais".

Au gouvernement congolais, Mgr Monsengwo demande "de former rapidement un nouveau gouvernement capable de gérer avec compétence et efficacité la crise qui menace l’intégrité territoriale de la RDC et qui risque de compromettre la transition. Vu l’enjeu, que la classe politique propose de toute urgence au Chef de l’État les noms des personnes devant faire partie d’un tel gouvernement".

Enfin, il s'adresse au peuple congolais en lui demandant "de rester vigilant et solidaire, de bannir tout esprit de haine ; de se prendre en charge pour l’avènement de la paix et de la démocratie dans la sous-région; d’identifier tous ceux qui cherchent à arrêter la transition et de les sanctionner au moment opportun; de ne jamais céder au découragement : le Congo se relèvera !" (source et information : Agence misna)

.


Retour aux dépèches