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FlashPress - Infocatho
20 décembre 2004 (semaine 52)
 

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04-12-20 -
DES VOIX QUI VENAIENT DE PARTOUT.


"C'est un Noël merveilleux que j'ai vécu ce jour-là, j'avais le monde autour de mon autel, et pourtant il n'y avait qu'un fidèle pour participer à cette messe", le témoignage d'un aumônier d'aéroport.

Noël, dans un aéroport, c'est un jour où l'on ne s'attarde pas si l'on est passagers. C'est un jour où, pour ne pas retarder ces passagers, l'on doit travailler avec exactitude et efficacité au comptoir d'embarquement, sur les pistes ou dans la sécurité du trafic aérien. Et ce matin-là de Noël, dans la chapelle de l'aérogare 2B de Roissy Charles de Gaulle, il n'est arrivé qu'une personne pour la messe de 11h 00. Un contrôleur qui s'est même excusé du dérangement qu'il allait peut-être causer.

Il était "d'astreinte" et donc c'est lui qui, en dernier ressport devait décider en cas d'urgence. Il apportait avec lui ses appareils. Il les posa sur le banc à côté de lui. Et personne d'autre ne vint. D'un aérogare à l'autre grandes sont les distances. Et, dans les halls, sans même savoir qu'une messe se vivait "sur le 2B", chacun s'affairait à bien partir ou à ne perdre aucun bagage.

Et voilà que sur ce banc, l'appareil se mit à parler discrètement, avec tous ses écouteurs, un bruit de fond, un murmure multiple et discret, très discret. Y parlait la tour de contrôle de Roissy et celle d'Orly et celle d'Athis-Mons. Y parlaient des pilotes qui échangeaient avec elles et des contrôleurs aériens qui les guidaient à l'atterrissage ou au-dessus de la région parisienne qu'ils traversaient pour aller de Belgique à Madrid, de Francfort à Montréal. Tout aussi discrets, il y avait des agents de la sécurité aérienne qui leur transmettaient des informations et tout ce monde, entre deux temps de pilotage automatique bavardait, et s'envoyait des voeux de Noël.

"De mon autel, je ne distinguais pas ce qui se disait en anglais", nous a confié l'aumônier. "Mais c'était merveilleux. Pour l'offertoire, la consécration et la communion, nous avions tous les deux, le chef d'astreinte et le célébrant le monde entier." Et d'ajouter : " Cà valait bien les anges de Bethléem". (source : IACAC)

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