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21 et 22 décembre 2004 (semaine 52)
 

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04-12-22 -
LE PATRIARCHE ALEXIS ET LA VIE ECCLÉSIALE EN RUSSIE.


Le 15 décembre, le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Alexis II, s'est adressé, à l’assemblée diocésaine de la ville de Moscou dans lequel il a abordé plusieurs difficultés actuelles de l’Église et de la société de Russie.

L’assemblée diocésaine annuelle de la ville de Moscou a eu lieu à la cathédrale du Christ Sauveur. Elle a réuni les évêques auxiliaires, les supérieurs des monastères, les recteurs des églises et les présidents des conseils paroissiaux de la capitale.

La première partie du discours a été consacrée aux problèmes les plus importants de la vie sociale en Russie. Le patriarche y a affirmé que la première cause de la crise dans le pays est la sécularisation progressive de la société. C’est la perte du sentiment de devoirs éthiques qui est à l’origine de l’augmentation du nombre des divorces, des avortements et des suicides.

Le patriarche a insisté sur l’état catastrophique de la démographie en Russie: "Nous sommes parvenus au temps où notre peuple commence à disparaître. En toute conscience nous pouvons dire que ce phénomène possède des racines spirituelles... L’Église a toujours enseigné que le meurtre de l’enfant dans le sein de la mère est un péché terrible et mortel. De nos jours en Russie, un très grand nombre d’avortements est effectué tous les ans. Est-ce étonnant alors que le peuple se meurt? On se demanderait même si un tel peuple est digne de vivre ?"

Le patriarche a également déploré la perte du respect pour sa propre vie chez beaucoup de Russes d’aujourd’hui, ainsi que les tentatives de légaliser le "suicide conscient" qu’est l’euthanasie.

Puis l'évêque de Moscou, qu'est le patriarche, s’est adressé à son clergé lui demandant de ne pas céder à la pression du monde séculier. La commercialisation des sacrements, les intérêts matériels des prêtres sont, selon le patriarche, parmi les causes de la diminution de la pratique religieuse, de l’absence de l’activité dynamique et évangélique dans de nombreuses paroisses.

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En parlant de la tradition liturgique et pastorale, il ne faut pas oublier que la fidélité à la Tradition n’est pas une reproduction mécanique des formes extérieures, mais une assimilation vivante et une mise en pratique créative de l’expérience reçue... Il faut en tirer la conclusion suivante : il doit y avoir en tout une discipline raisonnable et une liberté ordonnée".

Le patriarche a affirmé que l’Église d’aujourd’hui est appelée à faire la nouvelle évangélisation. Pour cette raison les paroisses doivent se consacrer davantage au travail social ; les pasteurs et les fidèles doivent aller dans les orphelinats, les prisons, les hôpitaux pour proclamer la bonne nouvelle du Christ, accueillir les bras ouverts tous ceux qui viennent pour la première fois dans les églises. "Les hommes croient plus volontiers aux actes qu’aux paroles", a souligné le patriarche. (source et information : Église orthodoxe russe)

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