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FlashPress - Infocatho
30 et 31 décembre 2004 (semaine 53)
 

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04-12-31 - USA
UNE COALITION OU DES NATIONS UNIES.

Plusieurs éditoraux de Bruno Frappat, dans le quotidien catholique « la Croix », ont donné du désastre de l'Asie du Sud, une réflexion allant plus loin que de simples reportages et nous voudrionss les répercuter auprès de ceux qui sont loin de la France et qui devraient s'abonner à « la Croix. »

Il tient à faire remarquer la perception que Jean Paul II a eu de l'événement, lui qui dès le dimanche midi, quelques heures après la tragédies, en a appelé à la solidarité mondiale.

..."Qui a le plus vite perçu l’ampleur tragique du raz de marée du 26 décembre ? D’abord, bien sûr, les victimes qui se sont vues mourir. Et les survivants, qui ont cru mourir. Puis les médias, qui ont répercuté partout les terribles nouvelles et accompagné la montée en puissance de l’horreur. Puis les organisations humanitaires, qui ont des réflexes, de l’expérience hélas !, et le cœur pour métier. Et encore les opinions publiques, alertées par les médias, bouleversées par les images et qui ont, plus qu’on ne le dit, elles aussi le cœur sur la main. Enfin, bons derniers, les dirigeants politiques.

..."Depuis avant-hier, une bousculade s’opère sur le devant de la scène dite internationale où l’on voit réapparaître les puissants. Abasourdis (dans le meilleur des cas), indifférents (dans le pire des scénarios), ils ont fini par sortir de leur silence. Trois jours après Jean-Paul II qui, lui, dès dimanche à midi, en appelait à la conscience et à la solidarité du monde entier, ils se sont engagés dans une sorte de mêlée de communication. C’est, désormais, à qui apparaîtra le plus généreux, le plus tourné vers l’Asie, le moins «pingre» avec les démunis. Cette compétition, qui voit s’aligner dans une surenchère, les montants des sommes «débloquées» par les États, ne serait que fort sympathique si elle ne s’accompagnait d’arrière-pensées qui ont plus à voir avec le goût de la puissance qu’avec l’altruisme.

..."Quand le président des États-Unis, s’extrayant quelques minutes de son ranch, annonce, sans autre forme de consultation avec l’Union européenne et les Nations unies, qu’il a formé une «coalition» regroupant les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie, on se dit que le mot «coalition» a déjà servi pour des combats moins évidents. Et il n’est pas interdit de penser qu’une fois de plus, il persiste à vouloir, dans la guerre comme dans la paix, tenir l’ONU pour quantité négligeable. Le «président de guerre» mué en président secouriste, le dessein est à la fois généreux et maladroit.

..."
Généreux car, à mesure qu’augmente l’évidence des chantiers de l’urgence, on se dit qu’il n’y aura pas trop du monde entier. Maladroit, car c’est le monde entier qu’il faut souder, sans le diviser en « coalitions » et en rivalités. Le temps n’est pas à faire secours à part."  (source et information : La Croix)

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