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du 11 au 14 mars 2007 (semaine 11)
 

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2007-03-14 -
UNE RENCONTRE SUR UN FOND D'EMBELLIE


La rencontre du président Poutine avec le pape Benoît XVI, qualifiée de "très positive" et de "cordiale" par le Vatican, a tout de même suscité quelques remarques de la part de plusieurs responsables russes orthodoxes.

Benoît XVI et Vladimir Poutine ont parlé en allemand sans avoir recours aux interprètes et leur première rencontre s'est déroulée "dans un climat très positif qui a permis de relever les rapports cordiaux existant entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie", selon le communiqué officiel du Saint-Siège.

"Des thèmes d'intérêt commun ont été examinés ayant trait notamment aux relations entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe ainsi que les questions internationales d'actualité, en particulier celle du Moyen-Orient", précise le communiqué.

"Une particulière attention a été portée aux problèmes de l'extrémisme et de l'intolérance qui constituent de graves menaces contre la paix entre les Nations. La nécessité de préserver la paix et de favoriser une résolution négociée et pacifique des conflits a été soulignée", conclut le texte.

Les rapports entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe russe étaient notoirement tendus sous le pontificat de Jean Paul II, le patriarcat de Moscou accusant les catholiques de prosélytisme en Russie, un reproche que ces derniers rejettent avec constance. Mais, depuis l'intronisation de Benoît XVI, les relations connaissent un début de réchauffement.

Si
le dialogue théologique a repris en décembre 2005 entre le Vatican et les Eglises orthodoxes, dont celle de Russie, restent en particulier les accusations de prosélytisme: "l'enthousiasme missionnaire des prêtres catholiques en Russie n'a pas fléchi", affirme Igor Vyjanov, secrétaire du Patriarcat chargé des relations oecuméniques. "Nous travaillons à faire tomber le mur de méfiance entre nous, mais il est trop tôt pour faire des déclarations triomphales", et les progrès "pourraient prendre des décennies".

"La question de la visite du pape en Russie n'est pas pour l'instant à l'ordre du jour", a déclaré ce haut responsable influent de l'Eglise orthodoxe russe lors d'une rencontre avec des journalistes, tout en notant que les relations tendues entre le Saint-Siège et le patriarcat de Moscou s'étaient améliorées depuis l'élection du successeur de Jean Paul II en avril 2005.

Mardi, durant la rencontre entre Poutine et Benoît XVI, il ne semble pas qu'ait été évoqué un éventuel voyage en Russie du Souverain pontife, selon le communiqué du Vatican. Le métropolite Kirill, responsable des relations extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, s'est félicité que le Vatican ne l'évoque pas. "Nous apprécions beaucoup (...) que le Saint-Siège n'insiste plus sur la nécessité d'une telle visite".

"Je suis très satisfait de l'évolution des rapports bilatéraux entre nos deux églises depuis le changement de pape et nous avons le sentiment réel que nous avançons actuellement et que ces relations se développent de façon active", a encore souligné Mgr Kirill, venu à Paris pour une conférence à l'Unesco et la promotion de son livre "L'évangile et la Liberté".

Le président Poutine s'est rendu dans la soirée au Palais Chiggi pour un dîner de travail avec le chef du gouvernement italien Romano Prodi afin de préparer le sommet intergouvernemental russo-italien qui se tient le 14 mars mercredi à Bariet où il sera surtout question de coopération énergétique, car le pétrole et le gaz figureront en bonne place dans les discussions même s'il est aussi prévu que MM. Prodi et Poutine abordent les grands dossiers internationaux, de la crise autour du nucléaire iranien à la situation au Proche-Orient.

Plusieurs grands patrons, en particulier du secteur énergétique, dont ceux d'Enel et des groupes pétroliers russes Loukoïl et Rosneft, se rencontreront en marge du sommet, aux rencontres du Forum de dialogue bilatéral italo-russe. (source : VIS)

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