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FlashPress - Infocatho
du 4 au 8 mai 2007 (semaine 19)
 

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2007-05-08 -
A LA DÉCOUVERTE DE
LA DIPLOMATIE VATICANE

"Ni l'Eglise, ni le Saint-Siège, ne constituent pas une force politique au sens normal du mot, mais une force d'ordre moral. C'est justement la puissance morale, et non la puissance politique, qui lui assure la capacité d'agir sur la scène internationale".

Cette puissance morale vient non pas d'"une volonté de protagonisme ou d'hégémonie, mais bien de l'Évangile lui-même, dont l'Eglise est dépositaire et qu'elle a mission de diffuser".

"La première ligne d’engagement du Saint-Siège sur la scène internationale "est celle de la promotion et de la défense des droits de l’Homme": après le mot d’ouverture du secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, ces propos ont été tenus par le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Renato Martino, durant une rencontre avec des représentants diplomatiques de pays musulmans, des experts et des chercheurs des cinq continents convoquée par la Fondation Grégorienne et par l'Institut International Jacques Maritain au siège de l’Université pontificale grégorienne de Rome.

Rappelant une expérience diplomatique de seize années passées à New York au Palais des Nations Unies, le cardinal Martino a exposé "les objectifs du Saint-Siège : personne humaine, justice et paix", en insistant sur l'action "humanisante" de la diplomatie vaticane : "Outre être présents quotidiennement dans les divers comités et conseils de l'ONU – a-t-il souligné - les représentants du Saint-Siège ont assuré la partie sans doute la plus importante de leur travail au cours de la série des Conférences et des Sommets des Nations Unies qui ont orienté les politiques relatives aux problèmes sociaux et économiques de notre époque, et aux droits humains".

Une vingtaine de diplomates de pays à majorité musulmane avaient été invités à un cours sur la politique internationale du Vatican à partir de lundi, une initiative sans précédent de la Fondation de l'Université pontificale grégorienne. Cet enseignement intitulé "l'Eglise catholique et la politique internationale du Saint-Siège" se déroulera jusqu'au 27 mai, tout d'abord à Rome puis à Turin.

Le cardinal Bertone
a indiqué avoir eu l'idée de ce projet bien avant la polémique déclenchée par des propos du pape Benoît XVI à Ratisbonne en septembre, interprétés comme liant l'islam et la violence et qui avaient suscité une vague d'indignation dans le monde musulman.

Les diplomates et conseillers d'ambassades invités par la Fondation sont originaires d'Algérie, Albanie, Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats arabes unis, Jordanie, Koweït, Iran, Irak, Liban, Maroc, Syrie et Turquie. Un diplomate du Monténégro, à population majoritairement orthodoxe mais qui compte une forte composante musulmane due aux minorités albanaise (22,9%) et bosniaque (14,6%), a également été invité. (source : Service de presse du Vatican-VIS)


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