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du 8 au 14 juillet 2007 (semaine 28)
 

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2007-07-14 - France
LA GRANDE TROMÉNIE DE LOCRONAN

Le pèlerinage itinérant de la grande Troménie de Locronan, célébrée tous les six ans, a rassemblé le dimanche 1 juillet dans le Finistère, en Bretagne, plusieurs milliers de pèlerins sur les traces de Saint Ronan, moine irlandais.

Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, ont ressorti des armoires les habits traditionnels aux riches broderies colorées. Chapeaux ronds, gilets brodés, coiffes des anciens reprennent naturellement vie à travers des générations qui perpétuent la tradition. S'y joignent également quelques druides qui ont suivi ce rituel emprunté aux fêtes celtiques très anciennes.

La cérémonie, haute en couleurs, associe les paroisses des alentours qui ont refait symboliquement leur unité dimanche matin, lors du "baiser des bannières", avant une marche de 12 km l'après-midi par les chemins de campagne d'un arrière-pays vallonné. Au delà de la religion, "la grande Troménie révèle le poids de la tradition et de l'identité bretonne, c'est aussi l'occasion de voir la famille réunie".

"En costume, on se sent transporté, plus léger, ça crée une atmosphère particulière, ça n'a rien à voir avec du folklore", explique Clarisse Chipon, 56 ans, originaire de Locronan qui, avec sa mère Marie, 86 ans, fait la Troménie en habit traditionnel.

Toute la semaine, le parcours initiatique restera ouvert aux marcheurs avec, dimanche prochain, une autre grande Troménie et son cortège recueilli derrière les reliques de saint Ronan.

Pendant cette période, la messe du dimanche dans l'église de Locronan est ponctuée de chants liturgiques bretons. Certains fidèles baisent l'anneau de la statue funéraire de saint Ronan, d'autres passent sous son tombeau exposé dans l'église pour obtenir des indulgences, selon la tradition.

Arrivé d'Irlande aux alentours du 9e siècle, poursuivi par des pirates et naufrageurs, saint Ronan avait été contraint de s'enfoncer au coeur du massif armoricain jusqu'au pied de la montagne du Menez Hom. Là, il construisit une hutte et continua à vivre sa vie d'ermite, empruntant chaque semaine différents itinéraires de marche. La grande Troménie reprend un des parcours empruntés par saint Ronan, jalonné d'une quarantaines de huttes en sapin abritant des statues de saints et d'une douzaine de stations symbolisées par des croix en pierre, autant d'occasion de lectures de textes de l'Evangile. (source : diocèse de Quimper)

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