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du 6 au 10 août 2007 (semaine 32)
 
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2007-08-10 -
BENOÎT XVI ET LE CARDINAL JEAN-MARIE LUSTIGER


Dans un télégramme à l'adresse de l'actuel archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, Benoît XVI salue en Mgr Lustiger, un "pasteur passionné", un "homme de foi et de dialogue", un "intellectuel clairvoyant".

"Apprenant avec une vive émotion le décès du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque émérite de Paris, je tiens à vous exprimer ma profonde union de prière avec l’archidiocèse de Paris, avec les proches du défunt et avec tous ceux que touche la disparition de cette grande figure de l’Eglise en France.

"Je confie à la miséricorde de Dieu le cher cardinal Lustiger qui consacra généreusement sa vie au service du peuple de Dieu dans le diocèse d’Orléans et dans l’archidiocèse de Paris. Je rends grâce au Seigneur pour son ministère épiscopal, gardant présent le souvenir de ce pasteur passionné par la recherche de Dieu et par l’annonce de l’Evangile au monde.

"De son ministère auprès des étudiants, il avait gardé le souci des jeunes. Dans les communautés qui lui ont été confiées, il contribua à développer l’engagement missionnaire des fidèles et il s’attacha particulièrement à renouveler la formation des prêtres et des laïcs.

"Homme de foi et de dialogue, il se dépensa généreusement afin de promouvoir des relations toujours plus fraternelles entre chrétiens et juifs. Intellectuel clairvoyant, il sut mettre ses dons au service de la foi, pour rendre présent l’Evangile dans tous les domaines de la vie de la société.

"En gage de réconfort, je vous accorde, Monseigneur, la bénédiction apostolique, ainsi qu’à vos auxiliaires, aux proches du cardinal défunt, aux prêtres, aux diacres, aux personnes consacrées, aux fidèles de l’archidiocèse et à toutes les personnes qui prendront part aux obsèques." Benoît XVI.


Le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour la culture représentait Benoît XVI aux obsèques du cardinal. Le cardinal français connaissait depuis le séminaire des Carmes Jean-Marie Lustiger. Il a ainsi évoqué l’homme de “profonde conviction“ qu’était l’ancien archevêque de Paris, “saisi par le Christ“ comme l’avait été saint Paul. Il était “un bloc de foi, un homme de foi, d’une profonde conviction et énergie“, a-t-il souligné.            

“Je me souviens très bien des réactions lors de sa nomination et des souffrances qu’il portait“, a continué le cardina lfrançais, évoquant “la grande écharde, la grande épreuve de sa vie, sa mère déportée en camp de concentration“. “Il n’a jamais, au milieu de ces controverses, cessé d’affirmer, comme saint Paul, son caractère juif avectout le mystère du peuple juif dont il trouvait l’accomplissement dans safoi au Christ“.           

Lors d'une déclaration à la presse, le cardinal Poupard a aussi souligné combien l’ancien archevêque de Paris n’avait jamais eu peur “d’annoncer Jésus-Christ à temps et à contre-temps et par tous les moyens, à commencer par les médias“.

“Nous nous connaissions depuis plus d’un demi-siècle“, a enfin relevé le cardinal français, se rappelant les années 1951-1952, lorsque tousdeux étaient “jeunes séminaristes, lui au séminaire des Carmes del’Université catholique à Paris et moi à l’Université catholique d’Angers“. “Pour la première fois, il y a eu une rencontre des séminaires universitaires, et "Lulu", comme on l’appelait déjà, était le représentant de Paris et moi celui d’Angers“, s’est-il rappelé. “Comme de jeunesétudiants séminaristes, on refaisait l’Eglise et le monde“. “Et on a continué ensuite, chacun de son côté, à faire des travaux pratiques et àéchanger“, a conclu le cardinal Poupard.

De son côté, le cardinal Tauran déclarait le lundi 6 août
sur Radio Vatican, au lendemain du décès de l'ancien archevêque de Paris : "Jean Paul II l'estimait énormément. Il l'a consulté très souvent, en particulier durant les réunions d'Assise", des rencontres interreligieuses pour la paix organisées à l'initiative du pape polonais dans la cité italienne, a souligné le cardinal Tauran, récemment nommé par Benoît XVI président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

"Quand (le cardinal Lustiger) venait à Rome il le voyait souvent, et le pape Jean Paul II me parlait fréquemment de leurs conversations. Il avait un grand respect pour lui, il admirait son courage", a ajouté le prélat français, qui a conduit de 1990 à 2003 la diplomatie du Saint-Siège. (source : diocese de paris)

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