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du 12 au 18 août 2007 (semaine 33)
 

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2007-08-18 - Corée
LES ÉGLISES TRAVAILLENT À LA RÉUNIFICATION

"L'époque où parler de la réunification était considéré comme un délit est bien révolue, et le temps a montré que la position de principe des Eglises sur cette question était prophétique", a rappelé le secrétaire du Conseil oecuménique, Samuel Kobia.

La semaine dernière, Samuel Kobia, secrétaire général du Conseil Oecuménique des Eglises (COE) participait au Colloque international sur le rôle des Eglises dans la recherche de la paix et de l'unification qui s’est tenu à Séoul en Corée.

L’événement a été l’occasion pour la communauté internationale de mieux connaître la chrétienté de Corée, qui a fait la une des médias en raison de la crise des otages en Afghanistan, mais dont on sait moins qu’elle a joué un rôle important dans la recherche de la paix et la réunification du pays.

"L'époque où parler de la réunification était considéré comme un délit est bien révolue, et le temps a montré que la position de principe des Eglises sur cette question était prophétique", a rappelé Samuel Kobia au cours de son allocution, mais aujourd'hui le combat pour la paix et la réunification doit continuer dans un paysage géopolitique devenu beaucoup plus complexe."

En 1984, le colloque "Paix et justice en Asie du nord-est" tenu à Tozanso au Japon, a constitué un jalon dans l'histoire du combat des Eglises coréennes pour la réunification. Organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), cette rencontre avait ouvert la voie deux ans plus tard à des conversations qui ont mis face à face chrétiens coréens du nord et du sud, à Glion au-dessus de Montreux.

La Corée du Sud est devenue une démocratie et un certain nombre de facteurs ont rapproché le sud et le nord. On relèvera à cet égard la "politique du rayon de soleil" de l'ancien président Kim Dae Jung, politique de contacts avec le nord dans les années 1990, qui a abouti à un sommet historique intercoréen en 2000.

Mais les évènements du 11 septembre 2001 ont marqué un recul dans l'évolution positive de la péninsule coréenne. Mise au nombre des pays de l'"axe du mal" par George W. Bush, président des Etats Unis, dans son discours de 2002, la Corée du Nord s'est retirée en 2003 du Traité de non prolifération nucléaire. Ce n'est qu'en 2007, dans le contexte des négociations des Six parties lancées en 2003 et auxquelles participent les deux Corées, la Russie, le Japon et les Etats Unis, que la Corée du Nord s'est engagée a faire quelques pas en direction de la dénucléarisation en échange d'une aide énergétique et économique. (source : ENI)

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