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2007-09-13 - Autriche
CE JOUR APPARTIENT D'ABORD AU SEIGNEUR

"Le temps libre, particulièrement dans notre monde moderne toujours pressé, est certainement bon et nécessaire", déclare le Pape. Mais s'il n'a pas un centre intérieur qui donne son orientation à tout le reste, cela finit par être du temps vide."

"Un temps vide qui ne fournit aucune force, aucune source de création", un ressourcement dont les hommes ont besoin, ajoutant que la messe du dimanche était "une nécessité intérieure" pour les chrétiens. C'est pourquoi il a souligné la valeur du dimanche, au cours de la messe qu'il célébrait le 9 septembre dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne.

Benoît XVI a défendu la dimension religieuse du repos dominical dans les sociétés occidentales menacées par la superficialité, insistant sur le caractère essentiel et vital d’un repos dominical qui soit consacré au Christ. "Sans le Seigneur et le jour qui lui appartient, on ne réalise pa sune vie réussie".

Aux yeux du Pape, laisser de côté ou trahir ce centre enlèverait à la vie elle-même son fondement, sa dignité intérieure et sa beauté. "L’inquiétant appétit de vie qui, aujourd’hui, ne donne pas la paix aux hommes, finit dans le vide de la vie perdue".

Benoît XVI a ainsi regretté que le dimanche, dans la société occidentale, se soit transformé en week-end, en temps libre. "Le temps libre, spécialement dans la rapidité du monde moderne, est certainement une chose belle et nécessaire… Mais si le temps libre n’a pas un centre intérieur, d’où provient une orientation pour l’ensemble, il finit par être du temps vide qui ne nous renforce pas et ne nous crée pas".

Pour le Pape, tout le monde a besoin de cette rencontre "qui nous réunit, qui nous donne un espace de liberté, qui nous fait regarder au-delà de l’activisme de la vie quotidienne vers l’amour créateur de Dieu, duquel nous provenons et vers lequel nous sommes en chemin".

C'est pourquoi, ajoutait Benoît XVI, "le dimanche est dans l'Eglise la fête hebdomadaire de la création, la fête de la gratitude et de la joie pour la création de Dieu. A une époque où, à cause de nos interventions humaines, la création semble exposée à de multiples dangers, nous devrions accueillir consciemment également cette dimension du dimanche".

S’arrêtant enfin sur les paroles de l’Evangile - ‘Celui qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple’ - Benoît XVI a alorssouligné que "Jésus n’exige pas la même chose de tous". Il a rappelé l’exemple de ceux qui ont accepté de tout laisser pour se mettre totalement à la disposition du Christ. Il a alors cité certains saints et bienheureux, parmi lesquels Mère Teresa de Calcutta.

Il est à noter que la liturgie ne correspondait pas exactement aux souhaits latins du récent Motu Proprio. Durant son déroulement, le choeur et les musiciens de la cathédrale ont chanté la "missa cellensis"’, composée par Haydn en 1782 en l’honneur de la Vierge de Mariazell. (information : Service de presse du Vatican)

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