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FlashPress - Infocatho
du 16 au 19 septembre 2007 (semaine 38)
 

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2007-09-19 -
AVANT QUE LA HAINE NE TUE L'ÂME DU CHILI

"Nous devons tuer la haine, avant que la haine n’envenime et ne tue l’âme du Chili" déclarent les évêques inquiets des violences croissantes qui sévissent dans le pays, dont les violents épisodes de la nuit du mardi 11 septembre à Santiago.

D
ans un communiqué intitulé « Eduquer pour la paix, un défi pour le Chili », ils se plaignent « des violents épisodes de la nuit du mardi 11 septembre à Santiago, qui bouleversent notre mémoire et produisent des sentiments contraires à ce temps de fête ».

La nuit du 11 septembre en effet, tandis qu’un petit groupe de personnes commémorait le coup d’état militaire de 1973 dans le but de maintenir vivant le souvenir de cet évènement, une bande de jeunes délinquants liés au monde du trafic de narcotiques, armés et disposés à voler et à tuer, ont été les protagonistes de nombreux tumultes et épisodes de violence ainsi que des jeunes qui, sans appartenir au monde de la délinquance, s’exposent de plus en plus fréquemment à des actions criminelles. Ces violences se sont déroulées dans les principales villes du pays, et elles ont abouti à la mort du policier Cristian Vera et à de nombreux blessés.

Devant ces faits, les évêques montrent une grande inquiétude « pour la violence irrationnelle de personnes qui se cachent dans l’obscurité et dans le tumulte afin de blesser, d’attaquer et de saccager » ; pour « la délinquance et le trafic de narcotiques qui s’emparent de beaucoup de personnes, de quartiers et de voies publiques » ; pour « le grand nombre d’agressions et l’apparition d’armes entre les mains d’irresponsables qui poussent au chaos ».

Autant de symptômes qui sont des alertes pour le pays. Les évêques constatent en outre que la violence « s’infiltre dans les différents cadres de notre vie », dans les maisons et les familles, dans les écoles, au travail, dans la vie quotidienne de nos villes, dans les transports en commun. Pour les évêques cette « prédisposition à l’agressivité et à la violence » est de la plus haute inquiétude.

C’est pourquoi les évêques demandent que dans les écoles, les maisons, les organisations communautaires et sociales, on parle de ce thème. Ils demandent aux médias de réfléchir sur la façon dont, de manière directe et indirecte, la violence augmente. « Mais surtout - continue le communiqué - nous devons apprécier davantage le témoignage cohérent des personnes de paix, des instituts chargés de protéger l’ordre et la sécurité, et des personnes de bonne volonté qui affrontent les agressions par le dialogue et l’amour ».

Au terme du communiqué les évêques rappellent quelques paroles du Cardinal Raul Silva Henriquez, dont on fête ce mois-ci le centenaire de la naissance : “Nous devons tuer la haine, avant que la haine n’envenime et ne tue l’âme du Chili”. (source : Agence Fides)

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