Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 24 au 27 septembre 2007 (semaine 39)
 

-
2007-09-27 -
AVEC LES PRÊTRES, LES DIACRES ET LES RELIGIEUSES TSIGANES

"Les tziganes consacrés, leur vocation et mission parmi leurs frères d’ethnie", tel fut le thème de la Première rencontre mondiale de prêtres, diacres, religieux et religieuses tziganes, qui s'est déroulée à Rome du 22 au 25 septembre.

Cette rencontre était organisée par le Conseil pontifical de la Pastorale pour les migrants et les itinérants, sur le thème " et elle célèbrait le 10e anniversaire de la béatification de Ceferino Giménez Malla, le premier tzigane élevé à la gloire des autels.

Les tsiganes sont environ 36 millions éparpillés en Europe, dans les Amériques et dans quelques pays d’Asie. Dix-huit millions vivraient en Inde, terre d’origine de cette population. En ce qui concerne le continent européen, les estimations officielles du Conseil d’Europe donnent un nombre qui oscille entre 9 et 12 millions, avec une importante concentration dans l’Est de l’Europe. De même aux Etats-Unis, vivent presque un million de tsiganes.

Cette population est constituée de différents groupes et ethnies, parmi lesquels les plus connus sont les suivants : Rom, Sinti, Manousche, Kalé, Yéniches et Xoraxané.

On estime que les consacrés tsiganes sont une centaine. L’Inde en compte un nombre important, avec une vingtaine de prêtres, puis viennent la Hongrie, avec une dizaine de prêtres et de consacrés, la Slovaquie, l’Espagne, la Roumanie et l’Italie.

La France est jusqu’à maintenant le seul pays dans lequel le directeur national de la Pastorale pour les tsiganes est un de leur prêtre, aidé par un autre prêtre, trois diacres permanents, deux sœurs et une laïque consacrée, tous tsiganes.

Dans son intervention, au jour de l'ouverture, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les itinérants, a souligné que la spécificité de la pastorale pour les tsiganes et les défis que la culture d’aujourd’hui lance à l’évangélisation du peuple tsigane "demandent une solide structure spirituelle et une vie de prière, ainsi qu’un témoignage clair et une fidélité courageuse et cohérente".

" Grâce à votre généreuse réponse à l’appel de Dieu, à la fidélité dans l’exercice de votre ministère et dans la consécration, le peuple tsigane - votre peuple - s’ouvre au Christ et à l’Eglise et se sent en elle comme ‘chez elle’. Par votre courageux témoignage, l’Eglise - à son tour - se découvre dans ses enfants, encore trop étouffée par les stéréotypes et les préjugés à l’égard des tsiganes, mais désireuse d’un dialogue renouvelé et d’accueil cordial. Nous ne voulons pas de cela, c’est pourquoi nous prions".

Mgr Novatus Rugambwa, sous-secrétaire du Conseil pontifical, a souligné qu’on ne pouvait taire le fait que la majorité des tziganes “vit encore dans des conditions qui ne sont pas à la hauteur des exigences fondamentales de la personne humaine, et se trouve dans des situations de conflit avec les principes humanitaires et chrétiens... L’insouciance, l’indifférence pour la scolarisation des enfants rom est effarante."

"Il est stupéfiant que société d’aujourd’hui soit encore mue par des préjugés qui marginalisent tant de jeunes et d’adultes, même ayant une formation professionnelle, qui ne trouvent pas de travail… parce qu’ils sont tziganes. Enfin, on ne peut passer sous silence les actes de véritable racisme, dont ils sont toujours victimes. En disant tout cela nous n’oublions certes pas leurs devoirs et leurs responsabilités envers la société qui les entoure." (source : Agence Fides)

Retour aux dépèches