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du 8 au 11 octobre 2007 (semaine 41)
 

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2007-10-11 - Argentine
CONDAMNÉ POUR VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME

Sans récuser la décision, l'Église catholique argentine s'est dite "émue" après la condamnation par la justice d'un prêtre à la prison à perpétuité pour des violations des droits de l'homme commises pendant la dictature militaire de 1976 à 1983.

"L'Église en Argentine est émue face à la souffrance que nous procure la participation d'un prêtre à des délits très graves selon la sentence du tribunal de La Plata proche de Buenos Aires", a indiqué l'épiscopat argentin dans un communiqué, rendu public le mardi 9 octobre.

Le P. Christian Von Wernich, 69 ans, a été reconnu coupable des chefs d'accusation de sept meurtres, 31 cas de torture et 42 enlèvements, à l'issue d'un procès ouvert le 5 juillet.

"Nous croyons que les avancées de la justice dans l'éclaircissement de ces fait doivent servir à redoubler les efforts de tous les citoyens dans la voie de la réconciliation et sont un appel à nous éloigner tant de l'impunité que de la haine et de la rancoeur", a ajouté l'épiscopat, qui avait gardé le silence pendant toute la durée de ce procès.

Cette déclaration est signée du cardinal Jorge Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, président de la conférence épiscopale qui ajoute que "si un membre quelconque de l'Église (...) avait cautionné par recommandation ou par complicité la répression violente, il aurait agi sous sa responsabilité, pêchant ainsi gravement contre Dieu, l'humanité et sa conscience".

C'est la première fois qu'un prêtre catholique est condamné par la justice argentine pour son rôle pendant la dictature militaire.

Le P. Christian von Wernich a plaidé devant ses juges pour la réconciliation entre tous les Argentins, dans sa dernière déclaration avant l'énoncé du verdict : "Si nous voulons parvenir à la vérité, faisons-le dans la paix, dans la réconciliation. L'homme doit se réconcilier", a-t-il déclaré d'une voix forte devant le tribunal.

L'ancien aumônier, un moment réfugié au Chili, fut le collaborateur et confesseur du chef de la police de cette province, Ramon Camps, un des principaux tortionnaires de la dictature militaire. (information : CEA)

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