Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 12 au 18 octobre 2007 (semaine 42)
 

-
2007-10-18 -

RESPECTER LA JUSTE ÉCHELLE DES VALEURS

Le portrait de saint Eusèbe de Verceil a été tracé par le Pape au cours de l'audience générale. Né en Sardaigne au début du IV siècle et élevé à Rome, il se consacra à l'évangélisation des campagnes, encore largement païennes

Évêque de Verceil enItalie en 345, il fit une priorité de cette évangélisation dans les campagnes, encore largement païennes, et pour cela, il constitua une communauté sacerdotale sur le modèle monastique, qui fut un pépinière d'évêques et de saints.

Fortement enraciné dans la foi nicéenne et dans la foi au Dieu trinitaire, a souligné Benoît XVI, il défendit la pleine divinité de Jésus face à la politique philo-arienne de l'empereur Constant, qui considérait la foi arienne comme politiquement plus utile. Pour cela l'évêque fut exilé en Palestine puis en Cappadoce et en Thébaïde.

Ayant maintenu une correspondance avec son diocèse, il y saluait aussi "ceux qui sont hors de l'Eglise mais qui nous font l'honneur de nous aiment".

Le Pape fit remarquer que ce lien entre Eusèbe et son territoire "ne se limitait pas aux chrétiens. Il l'étendait en effet à tous ceux qui, de quelque façon, reconnaissaient son autorité spirituelle et appréciaient cet homme exemplaire".

Lorsque l'empereur Julien l'Apostat parvint au pouvoir et rompit avec la politique de Constant, Eusèbe put regagner Vercelli et reprendre la formation de son clergé à l'observance de la règle monastique, y compris en ville car, disait-il, "évêque et clercs doivent partager les problèmes des gens de manière crédible...tout en cultivant une autre citoyenneté, celle du Ciel...de manière à bâtir une solidarité complète".

... "Pasteurs et fidèles de l'Eglise -a poursuivi le Pape- sont dans le monde sans être du monde. Les premiers doivent  encourager les seconds à ne pas se considérer citoyens du monde comme s'il était leur demeure définitive, mais...à tendre à la Jérusalem céleste", en respectant tous une échelle de valeurs sans jamais céder à la mode ni aux injustes prétentions du pouvoir".

Car
la juste échelle des valeurs, a-t-il conclu, "ne vient ni de l'empereur d'hier ni de celui d'aujourd'hui, mais de Jésus-Christ, l'homme parfait, égal au Père en divinité mais aussi homme comme nous".

C'est pourquoi Eusèbe recommandait aux fidèles "de conserver avec soin la foi, de sauvegarder la concorde et d'être assidus dans la prière". Benoît XVI a recommandé alors à l'assemblée de cultiver ces mêmes valeurs permanentes. " (source : VIS)


Retour aux dépèches