Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 octobre 2007 (semaine 42)
 
-
2007-10-22 - Uruguay
LES CATHOLIQUES MONTENT AU CRÉNEAU

Les catholiques d’Uruguay se sont mobilisés rapidement face à la tentative de légaliser l’avortement dans le pays. Face à cette situation, une “Campagne pour le droit à naître en Uruguay” a été lancée.

Avec quatre jours d’avance, le Parlement uruguayen avait effectivement annoncé que mardi 16 octobre 2007, l’assemblée plénière du Sénat aurait voté la légalisation de l’avortement. Le nouveau projet, intitulé "Projet de loi pour défendre le droit à la santé sexuelle et reproductive" compte 21 articles répartis en cinq chapitres.

Les quatre derniers chapitres, qui comprennent les articles n. 9 à 21, traitent de la légalisation de l’avortement. L'article 9 légalise l’avortement lors des trois premiers mois de grossesse et l’article 12 élargit sans limites ce terme quand la grossesse représente un risque grave pour la vie et la santé de la femme.

Toutefois, lorsqu’ils exposent les raisons, les auteurs du projet définissent la parole "santé" comme "l’état général de bien-être physique, mental et social, et pas seulement comme l’absence de maladies ou d’indispositions" : ceci signifie que la jurisprudence pourrait étendre au-delà du troisième mois de grossesse la pratique de l’avortement. L'article 14 affirme que si les parents se refusent à autoriser la pratique de l’avortement à “une jeune ou une enfant”, celle-ci pourra s’adresser au Juge de Famille pour obtenir le permis, bien que ceci signifie avorter contre la volonté de ses parents.

L'Institut archidiocésain de Bioéthique "Jean-Paul II" a envoyé une lettre aux sénateurs en exposant "les raisons pour lesquelles nous considérons actuellement inconvenant l'approbation de ce projet de loi qui coûterait la vie à des enfants uruguayens innocents, et endommagerait le bien-être de la famille et de toute la société uruguayenne".

De plus, les signataires de la lettre montrent leur préoccupation pour la possibilité que "les droits de l’autorité de l’état soient abolis en pratique, en cas d’approbation de ce projet” dans la mesure où les mineurs se retrouveraient à recourir au jugement et aux décisions des personnes étrangères dans une matière si grave comme l’est la sexualité, sans que les parents ne puissent intervenir. Ils affirment en outre que la solidarité envers la femme ne doit pas se manifester en faisant pression afin qu’elle avorte mais au contraire en la soutenant afin qu’elle puisse avoir un enfant.

Au début du vote du 16 octobre les législateurs ont approuvé "en général" le projet de loi sur la santé sexuelle et reproductive, mais ils ont exclu le texte du chapitre faisant référence à l’interruption de la grossesse. Les législateurs ont voté 15 pour et 15 contre, donc la majorité demandé pour inclure ce chapitre dans la Loi a été atteinte. Le projet de loi passera aux députés. Si les députés approuvent ce chapitre - qui concède aux femmes le pouvoir d’interrompre la grossesse avant les 12 semaines de gestation seulement sur la base de leur volonté -, le texte retournera aux sénateurs pour un autre vote. (source : Agence Fides)

Retour aux dépèches