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2007-10-25 -
LA RÉPONSE AUX DIGNITAIRES MUSULMANS

Le cardinal Tauran, qui participait au sommet interreligieux a plaidé auprès des représentants chrétiens pour "une réponse collective" et rapide, à la lettre adressée au Pape et aux responsables chrétiens par 138 dignitaires musulmans.

En effet l'occasion de la fin du ramadan, 138 personnalités musulmanes sunnites et chiites du monde entier avaient adressé une lettre à Benoît XVI et à 27 autres chefs d'Eglises protestantes et orthodoxes pour appeler au dialogue entre islam et christianisme.

Publiée le 11 octobre cette lettre soulignait notamment que la Bible et le Coran insistent sur "la primauté de l'amour et la dévotion à Dieu". Les commandements de l’amour de Dieu et du prochain – présents aussi bien dans le Coran que dans la Bible – sont la "parole commune" qui offre à la rencontre entre islam et christianisme "la base théologique la plus solide possible".

Le texte de la lettre avait été discuté et mis au point en septembre 2007 au cours d’un congrès qui s’est déroulée en Jordanie à l’Institut Royal Al Al-Bayt pour la Pensée Islamique parrainé par le roi Abdallah II.

Les promoteurs de cette lettre affirment qu’avant elle, "les musulmans n’avaient jamais offert une proposition de consensus aussi forte à la chrétienté" et ceci est important, parce que, dans le même temps, des musulmans de toutes les tendances – sunnites, chiites, ibadhi, ismaélites, jaafarites – ont adhéré à cette lettre.

"Plutôt que de polémiquer, les signataires ont adopté, en suivant la meilleure tradition de l’islam, une position de respect des Ecritures chrétiennes. Ils ont appelé les chrétiens à être non pas moins mais plus fidèles à ces Ecritures saintes".

“Comme musulmans, nous disons aux chrétiens que nous ne sommes pas contre eux et que l’islam n'est pas contre eux, à condition qu’ils ne fassent pas la guerre contre des musulmans à cause de leur religion“, souligne cette lettre envoyée à l'initiative de l'Institut royal "Aal al Bayt"pour la pensée islamique à Amman.

"Je suis favorable à une réponse rapide à la lettre", a déclaré le cardinal Tauran. Cette lettre donne"un signal positif", même s'il "reste des interrogations". En cas de réponse collective, le cardinal Tauran serait le signataire pour l'Eglise catholique car le Pape "ne peut pas signer une lettre collective". (information : Service de presse du Vatican)

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