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FlashPress - Infocatho
du 26 au 29 octobre 2007 (semaine 43)
 
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2007-10-29 -
L'INDÉLICATESSE D'UNE PUBLICATION ANTICIPÉE

Que peut signifier cette réaction de l’Eglise orthodoxe russe qui a fait cavalier seul en anticipant, sur internet, la publication du document final de la dernière rencontre de la Commission de dialogue théologique entre Eglises catholique et orthodoxes.

Déception au Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Regrets de la part des autres Églises orthodoxes. A Rome, on ne cache pas que cette méthode puisse compromettre le dialogue en cours.            

Le patriarcat de Moscou, qui a quitté la table des négociations dès le deuxième jour de la rencontre, a publié ce document, qui lui avait été transmis, malgré son départ, et dans lequel orthodoxes et catholiques commencent à s’accorder sur la délicate question de la primauté du pape.

A Ravenne, du 8 au 15 octobre, la 10e assemblée plénière de laCommission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes avait abouti à un document dont l’élaboration avait commencé dès 1980 et intitulé: "Conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Eglise -Conciliarité et synodalité dans l’Eglise".           

Le document, dont les différents signataires s’étaient accordés pourqu’il soit officiellement publié le 15 novembre prochain, vient d’être rendu public sur le site Internet de la Représentation de l’Eglise orthodoxe russe auprès des institutions européennes.

Dans une note adjointe au document publié sur Internet, la délégation du patriarcat de Moscou indique que ce texte a été adopté en son absence et qu’elle publiera prochainement un commentaire sur les conclusions de la rencontre de Ravenne, conclusions auxquelles elle n'a pas participé.

Le consensus obtenu au terme de la réunion de Ravenne, s’il est loin de résoudre la question de la primauté du pape, marque cependant “un grand pas en avant. C'est peut-être cela que Moscou ne peut admettre...

En effet, les orthodoxes signataires acceptent qu’il existe un primat, et que celui-ci revient à l’évêque de Rome. C’est une base solide acceptée par les deux parties pour travailler maintenant autour de l’exercice même de la primauté pétrinienne, même si catholiques et orthodoxes “sont en désaccord sur l’interprétation de l’évidence historique de notre époque concernant les prérogatives de l’évêque de Rome.

Les orthodoxes signataires acceptent la primauté du Pape, mais pas la façon dont il entend l’exercer. Il y a également des différences de compréhension en ce qui concerne ses bases scripturaires et théologiques. (information : Service de presse du Vatican et patriarcat de Moscou)

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