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FlashPress - Infocatho
du 26 au 29 octobre 2007 (semaine 43)
 

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2007-10-29 -
CE QUE NOUS ENSEIGNENT CES DEUX BÉATIFICATIONS

Deux béatifications ont marqué cette semaine, en plus des martyrs espagnols : celle de Franz Jägerstätter (+1943), martyr du nazisme, le 26 octobre à Linz en Autriche la ville de naissance d’Adolf Hitler et celle de Céline Chludzinska Borzecka (+ 1913).

Franz Jägerstätter, agriculteur autrichien, s’était opposé à plusieurs reprises à la politique de Hitler et à la guerre. En 1938, après que les troupes d'Hitler ont pénétré en Autriche, il est le seul de son village à voter contre l'Anschluss. Il se rend à une brève période de formation militaire, mais n'adhère à aucune organisation politique et manifeste ouvertement son opposition au nazisme.

Alors père de trois filles dont la plus âgée a six ans, il est appelé au service actif en février 1943 ; il refuse de combattre pour le Troisième Reich, et en conséquence est emprisonné à Linz, puis à Berlin ; condamné à mort par un tribunal militaire, il est décapité le 9 août 1943.

Il avait écrit peu avant de mourir: « Peut-on être en même temps soldat du Christ et soldat pour le national-socialisme, peut-on combattre pour la victoire du Christ et de son Église et en même temps pour la victoire du national-socialisme? ».

Et il avait ajouté: « Si Dieu ne m'avait pas accordé sa grâce et la force de mourir, si nécessaire, pour défendre ma foi, je ferais peut-être simplement ce que fait la majorité des gens. Dieu peut en effet accorder sa grâce à chacun comme Il le désire. Si d’autres avaient reçu les nombreuses grâces que j'ai reçu, ils auraient peut-être fait des choses bien meilleures que moi ».

Le 27 octobre, en la basilique romaine de Saint-Jean de Latran, a eu lieu la béatification de Céline Chludzinska Borzecka (1833-1913), fondatrice des Religieuses de la Résurrection. Née en territoire alors polonais, elle ressentit très tôt une vocation religieuse, mais, selon le désir de ses parents et les conseils de l'évêque, son confesseur, elle se maria en 1853. Elle fut une épouse  exemplaire et mère de quatre enfants.   

En 1863, elle fut emprisonnée par les Russes, suite à l’aide qu’elle apporta à l'insurrection pendant le régime du tsar. En 1869, elle se rendit à Vienne et se consacra aux soins de son  mari paralysé et à l'éducation de ses filles Céline et Hedwige.    Devenue veuve, elle s’installa à Rome en 1875.

En 1882 à Rome, elle commença à vivre une vie religieuse en communauté avec sa fille Hedwige et d'autres membres, sous la direction spirituelle du P. Pierre  Semenenko. Cette communauté devint la Congrégation des Sœurs de la Résurrection. Leur mission est contemplative active et a pour but d’apporter aux jeunes filles chrétiennes une éducation  religieuse et morale et une renaissance spirituelle aux femmes.

En 1898 et en 1900 elle fonda  des maisons à Czestochowa et à Varsovie où les Sœurs étaient obligées de cacher leur identité. En 1900, elle envoya les premières sœurs aux États-Unis pour travailler comme  éducatrices auprès des paroisses polonaises et pour organiser des sociétés laïques dénommées Les Sœurs Unis travaillant dans leur milieu avec la Congrégation. 

Le fondement de la spiritualité de la Congrégation est le Mystère Pascal de la Résurrection et le but  apostolique est l'éducation chrétienne, le soin aux malades, les travaux dans la  paroisse et ailleurs, pour contribuer à faire renaître spirituellement et moralement  la communauté humaine.

Dans son rôle d'épouse, de mère, de veuve et de religieuse, elle se soucia toujours de suivre la volonté de Dieu, ayant le Christ ressuscité comme centre de sa vie. Dans tout ce qu'elle accomplit, elle fut ainsi un modèle pour l'humanité contemporaine, quel que fut son état de vie. (source : VIS)

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