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du 30 octobre au 1 novembre 2007 (semaine 44)
 
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2007-11-01 -
UN CERTAIN DÉGEL ENTRE ROME ET MOSCOU


"C’est le temps du dégel": tel est le titre sous lequel "L’Osservatore Romano", du 1er novembre 2007, publie une interview du métropolite Kirill, à l'agence Interfax.

Le responsable des relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe y évoquait l’évolution des rapports entre Moscou et Rome. Cet entretien vient d'être publié en première page par quotidien du Vatican. Le métropolite Kirill intervient quelques jours à peine après l’installation à Moscou du nouvel archevêque catholique, Mgr Paolo Pezzi. Ce n'est toutefois pas la première fois qu'un dégel des relations entre Moscou et Rome est évoqué, dans un contexte où il souffle en alternance le chaud et le froid.           

"Le grand froid n’existe plus, c’est le temps du dégel", vient d'affirmer le métropolite orthodoxe russe. A ses yeux, aujourd'hui "il est évident que l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe sont désormais encore plus conscientes d’être alliées concernant de très nombreuses problématiques qui interpellent aujourd’hui l’humanité".            

S'il ne s'agit pas encore de questions doctrinales ou théologiques, voire canoniques, mais seulement morales et sociales, le métropolite fait remarquer la naissance d’une "certaine solidarité dans les rapports réciproques au niveau des organisation sinternationales comme au niveau du dialogue avec le monde sécularisé" entre les deux Eglises car, "comme chrétiens, nous avons les mêmes valeursspirituelles et morales sur lesquelles n’existent ni divisions ni incompréhensions".           

Interrogé sur la nomination, fin septembre dernier, de Mgr Paolo Pezzi comme nouvel archevêque catholique du diocèse de la Mère de Dieu (nom donné au diocèse catholique de Moscou) en remplacement du Polonais Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, le "numéro deux" de l’Eglise orthodoxe russe a aussi fait part de sa "grande espérance". Il a ainsi estimé que la "grande expérience" de ce missionnaire italien nommé par Benoît XVI permettra "un avenir meilleur dans les rapports réciproques". Et il ajoute que l'ordination épiscopale de Mgr Pezzi, le 27 octobre dernier, avait été "un jour de fête pour tous les chrétiens deRussie".

Mais il n’est pas question, dans l’interview, d’une éventuelle rencontre entre le patriarche Alexis II et Benoît XV,. alors que le patriarche n'avait pas exclu "la possibilité d'une rencontre" avec le Pape "peut-être pas dans un mois mais dans un an ou deux", dans une interview au quotidien français Le Figaro début octobre. (Osservatore romano)

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