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du 1 au 4 février 2006 (semaine 05)
 

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2006-02-04 -
LES PAGES D'AVENIR DU DIALOGUE JUDÉO-CHRÉTIEN.

Pour le cardinal Jean-Marie Lustiger, les actes fondateurs posés par Jean-Paul II ne peuvent être interprétés comme le ravaudage final d’une longue déchirure. Bien au contraire, ces «pages d’avenir» portent en germe un rapprochement.

Lors de la session nationale du Service pour les relations avec le judaïsme qui s’est tenue à Lyon les samedi 28 et dimanche 29 janvier avec 140 responsables du dialogue judéo-chrétien, le cardinal a d’emblée placé son intervention dans une perspective d’avenir. "
La question que je voudrais soulever n’est pas celle d’un contentieux qu’il s’agirait de guérir ou d’expurger."

"Là ne sont plus les enjeux car ces «pages d’avenir» portent en germe un rapprochement", que l’ancien archevêque de Paris s’est appliqué à inscrire au cœur même de la foi.

Ce «temps de grâce» ne va pourtant pas de soi, quand «la culture des siècles» a été marquée par l’occultation des sources juives de la foi chrétienne. Aujourd’hui, note le cardinal Lustiger, "beaucoup de chrétiens ont découvert l’existence du peuple juif. Ils ont été gagnés par une amitié, un respect qui a changé leur propre vie spirituelle, leur manière de penser, mais ils ont parfois le sentiment que c’est au prix d’une certaine infidélité à ce que pense l’Église, à ce qu’est la foi."

C’est donc en invitant l’Église catholique à "la découverte de sa propre identité" que le cardinal a relevé dans le dialogue judéo-catholique "la cohérence même de la foi des chrétiens". Il souligne qu'en aucune manière, si nous lisons le Sermon sur la Montagne, une loi ne se substitue à une première, celle de la Torah. Il n’y a là qu’un «surcroît de loi», une «exigence encore plus grande» pour les chrétiens. (information : CEF)

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