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2006-02-17 - Espagne
DE REGRETTABLES ÉCARTS DE LANGAGE.

Un évêque espagnol a été sans doute un peu loin en comparant le chef du gouvernement espagnol José Zapatero à l'empereur romain Caligula, pour avoir légalisé le mariage entre homosexuels en Espagne.

"Si Zapatero veut devenir Caligula, libre à lui", a déclaré l'évêque de Ciudad Real, Mgr Antonio Algora Hernando, au quotidien "El Dia de Ciudad Real" paru le mardi 14 février et dont les propos ont été repris dès le lendemain mercredi par des médias nationaux.

"Mais sans aucun doute, les gens devront alors apprendre qui était Caligula et les coutumes qu'il a imposées à Rome, c'est aussi simple que cela", a ajouté l'évêque, à qui le journaliste demandait ce qu'il pensait de la loi autorisant le mariage entre homosexuels en Espagne.

Successeur de José Maria Aznar, M. Zapatero a fait de la légalisation du mariage entre homosexuels, entré en vigueur en juillet 2005, une mesure phare de son mandat, au grand mécontentement de l'Église catholique.

Successeur de Tibère, Caligula régna de 37 à 41. Il se fit adorer comme "le Nouveau Soleil" et se distingua par sa folie sanguinaire et sa dépravation sexuelle. Il mourut assassiné.

Heureusement que le dialogue au plus haut niveau est plus serein et plus courtois. Le ministre espagnol des Affaires
étrangères, Miguel Angel Moratinos, a rencontré, le 17 février le cardinal Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, Angelo Sodano, Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire des relations avec les Etats et Mgr Leonardo Sandri, substitut de la Secrétairerie d’Etat afin de préparer la venue du pape en juillet prochain.

A l'issue de cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères espagnol a déclaré que son gouvernement voulait ouvrir une nouvelle phase de relations plus cordiales avec le Saint-Siège, qualifiant cette "longue" rencontre de "cordiale et positive". Cette "première réunion formelle de travail" doit marquer "la volonté de dialogue" afin de dépasser "les divergences" et "créer un climat de normalisation entre le gouvernement espagnol, la Conférence épiscopale espagnole et le Saint-Siège", a-t-il indiqué. (source : Service de presse du Vatican-VIS - information : diocèse de Ciudad Real)

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