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du 21 au 24 février 2006 (semaine 08)
 

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2006-02-24 - Cameroun
LA CAMPAGNE DES "SEMAINES PASCALES".

Depuis huit ans, les campagnes "Semaines pascales" mobilisent les forces sociales du pays autour d'un grand problème de société. Pour cette année, dans un style différent, elle sera une formation contre les forces qui engendrent la violence.

L'année dernière, la campagne avait porté sur le thème "Enfance et violence, construisons un avenir sans violence à nos enfants". Au cours des années précédentes des thèmes comme la corruption, l'insécurité, l'endettement et la violence faite aux femmes avaient été au coeur des campagnes "Semaines pascales", qui marquent le carême jusqu'à Pâques.

Pour l'année 2006, après un vaste travail de conscientisation, les organisateurs ont décidé de lancer un nouveau style de campagne, essentiellement centré sur la formation des forces de lutte violente. Elle démarrera cette année à Ebolowa (province du Sud) par un forum qui se tient du 24 au 26 février sur le thème " Autorités et pouvoir traditionnels, moteur de la lutte contre la violence et pour la construction de la paix au Cameroun ".

Elles sont organisées depuis quelques années par le Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre), le Conseil des églises protestantes du Cameroun (Cepca), le Service oecuménique pour la paix (Sep), le Conseil supérieur islamique du Cameroun (Csic) et le Service national catholique "Justice et Paix (Snjp).

Cette année, à Ebolowa, ce sont les chefs traditionnels qui ouvriront les activités de formation, à travers une rencontre destinée à plus de trois cents d'entre eux. Au cours de cette rencontre où les chefs de la province du Sud accueilleront certains de leurs collègues de l'Ouest, il s'agira d'étudier les enjeux de l'engagement des chefferies traditionnelles dans la construction de la culture de la non-violence au Cameroun et en Afrique. Avec un accent particulier sur les questions de dot, des rites du veuvage, de droits des femmes et de prostitution des jeunes filles.

La ville accueillera également les sessions de formation des groupes de jeunes, de femmes et de forces intellectuelles islamo-chrétiennes pour proposer des voies d'action dans la promotion de la communication non-violence et du dialogue social. De même, il sera question de poser les bases d'une compréhension concrète et active de la non-violenc e comme choix de civilisation, en ces temps où la mondialisation néolibérale impose la violence comme mode de gestion des relations internationales.

Pour les chefs traditionnels comme pour toutes les forces islamo-chrétiennes qui lancent la campagne Semaines pascales 2006, le défi est de proposer au Cameroun un projet global de société fondé sur la culture de la non-violence. " Cela est d'autant plus nécessaire que notre pays est devenu une terre de multiples violences que nous nous cachons à nous-mêmes sous le discours fallacieux de la paix et sous les apparences fallacieuses d'un "point d'achèvement" qui nous libérera de la misère, une fois pour toutes.

Le Cameroun s'appauvrit et ses populations vivent dans des souffrances de plus en plus insupportables. L'insécurité s'accroît et la peur s'empare des esprits. La jeunesse se demande où elle va et ne voit aucune lumière à l'horizon. Dans quelle mesure peut-on éviter l'explosion de la violence dont la misère et l'injustice sociale constituent le terreau fertile ? C'est à cette question que la campagne Semaines pascales 2006 devra donner des réponses convaincantes. (source : Allafrica)

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