Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 février 2006 (semaine 08)
 

-
2006-02-24 - Burundi
EN ATTENDANT LES PLUIES.

"Nous nous trouvons dans une situation de plus en plus critique, et 12 des 18 paroisses de notre diocèse, qui compte au total 1,2 millions de personnes, doivent faire face à de grosses difficultés", déclare l'évêque de Ngozi.

" Il n’a pas plu, donc il n’y a pas eu de récoltes. Les gens vivent d’espoir, malgré la sécheresse et la pénurie alimentaire, " déclare Mgr Gervais Banshimiyubusa, évêque de Ngozi, dans le nord du Burundi près de la frontière rwandaise. Cette zone abrite aussi normalement un important marché agricole et de bétail. "Il ne pleut pas depuis le mois de septembre, soit depuis le début de la saison des semences : nous avons attendu les précipitations en octobre et en novembre, mais elles ne sont pas tombées et les premières récoltes de Noël n’ont rien rendu. Le café, principale ressource ici, semble sérieusement compromis".

Ce n’est que ces derniers jours que quelques gouttes de pluies ont commencé à tomber, timidement : "Tous ceux qui avaient des semences de côté essaient de planter. Nous, nous avons essayé d’impliquer le plus possible les bienfaiteurs et exhorté les communautés de base à la plus grande solidarité, en partageant le peu que l’on a et en distribuant les aides si elles arrivent". Les organisations humanitaires présentes sur place sont de fait concentrées sur les problèmes structurels, la pauvreté et l’assistance sanitaire, mais jusque là elles ne sont pas directement au travail pour l’urgence sécheresse."

"Le gouvernement aussi se mobilise, mais je crains qu’il ne faille attendre encore beaucoup, et ici, nous avons besoin d’aide tout de suite".

La région accueille quelques milliers de réfugiés rwandais en attente de visa : "En tant que chrétiens, nous devons aussi partager avec eux, et eux en font autant avec la population locale" dit encore Mgr Banshimiyubusa. Les autorités ont lancé récemment un appel à la communauté internationale pour assister 430.000 familles, soit un tiers de la population burundaise (7 millions de personnes).

"Nous avons besoin de produits de base, les adultes sont faibles pour travailler, les enfants pour aller à l’école. La sécheresse dure depuis plusieurs mois, mais la situation s’est aggravée ces derniers temps. La Caritas locale fait tout son possible mais elle a peu de moyens, insuffisants pour aider ceux qui en ont besoin. Les appels lancés par notre diocèse n’ont pas encore été entendus". (source et information : Agence Misna)

Retour aux dépêches