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du 21 au 24 février 2006 (semaine 08)
 

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2006-02-24 - USA
LE DÉCÈS DE Mgr PAUL MARCINKUS.

Mêlé à l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire du Vatican, Mgr Paul Marcinkus est mort mardi discrètement à Phoenix, en Arizona. "Le Vatican ne fera aucune déclaration sur le sujet", a déclaré le porte-parole du Vatican.

Américain, fils d'un émigré lituanien né dans la banlieue de Chicago le 15 janvier 1922, il avait fait toute sa carrière vaticane dans l'ombre de Paul VI (1963-1978) qui cherchait un diplomate anglophone et énergique pour organiser ses voyages à l'étranger et sa sécurité. Il voyait les portes des maisons des Kennedy et des Rockfeller s'ouvrir à lui lorsqu'il venait aux Etats-Unis.

Il a quitté ce monde plus discrètement.

En 1969, il prend en charge l'Institut des Oeuvres Religieuses (IOR), la banque qui gère les comptes des Ordres religieux et des associations catholiques. Il devient ensuite le protégé du Jean Paul II, ce qui lui évite la justice italienne lorsque son nom sera lié au scandale de la faillite frauduleuse de la banque italienne privée Banco Ambrosiano, dont l'IOR était le principal actionnaire et où se mêlent d’une manière assez diffuse les intérêts de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, de la loge maçonnique italienne P2 et d'ungrand nombre d'affairistes internationaux.

C
ontraint de céder la place en 1989, il retournera aux Etats-Unis à sa propre requête comme "simple prêtre" en 1990, où désormais il exercera un ministère sacredotal humble et profondément religieux.

Le successeur de Mgr Marcinkus à la tête de l'IOR, Angelo Caloia, un banquier originaire des environs de Milan, s'est montré très critique à son égard dans une récente interview.
"C'était un type superficiel qui se contentait de +l'à peu près+, mal conseillé sans doute, mais d'une honnêteté personnelle absolue", a-t-il affirmé.

Désormais l'IOR s'appuie sur les conseils de grands banquiers catholiques internationaux et n'investit pratiquement plus que dans des obligations d'Etat. (source : presse et CNN)

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