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du 18 au 21 février 2006 (semaine 08)
 

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2006-02-21 -
LES ÉMEUTES ANTI-CHRÉTIENNES SONT INACCEPTABLES.

Lundi matin, dans le quotidien italien Corriere della Sera, Mgr Rino Fisichella, recteur de l'Université Pontificale du Latran, a demandé la réciprocité dans les relations entre les religions, évoquant les récentes émeutes antichrétiennes.

Dans le même temps, Benoît XVI avait déclaré au nouvel ambassadeur du Maroc : "Pour les croyants comme pour tous les hommes de bonne volonté, la seule voie qui peut conduire à la paix et à la fraternité est celle du respect des convictions et des pratiques religieuses d'autrui, afin que, de manière réciproque dans toutes les sociétés, soit réellement assuré pour chacun l'exercice de la religion librement choisie".

"On ne peut mettre sur le même plan des caricatures et la mort d'un prêtre" a estimé l'évêque italien, pour lequel la publication "irresponsable" de caricatures du prophète Mahomet n'exonère pas "les pays à majorité musulmane de leur devoir de protéger les minorités chrétiennes comme nous (l'Occident, ndlr) protégeons les minorités musulmanes".

"Ces évènements montrent les difficultés que rencontrent les sociétés musulmanes à accepter le principe de la liberté qui est pour nous un fait acquis", a poursuivi Mgr Fisichella.

Pour lui, également, le silence des Etats et des organisations internationales est aussi "inacceptable" face aux émeutes anti-chrétiennes survenues samedi au Nigeria, qui ont fait 16 morts dont un prêtre dans le nord du pays.

"Que font la Ligue Arabe, l'Union Européenne, les Nations unies?", s'indigne ce prélat proche du Vatican et membre de plusieurs congrégations romaines, dans une interview au quotidien Corriere della Sera publiée samedi. "Il faut abandonner la voie du silence diplomatique qui n'est plus tenable et exiger des gouvernements dans le monde entier qu'ils sortent de la neutralité »…Il faut "faire pression sur les organisations internationales pour qu'elles placent la société et les Etats musulmans devant leurs responsabilités", conclut Mgr Fisichella. (source : corriere delle sera)

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