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du 26 au 28 février 2006 (semaine 09)
 

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2006-02-28 -
LE TÉMOIGNAGE DE LIBERTÉ DES CHRÉTIENS TSIGANES.

Le 28 février, lors d’une conférence de presse, le cardinal Hamao a présenté un document concernant la pastorale de l’Église romaine à l’égard des tsiganes et des gens du voyage, qui sont environ 15 millions en Europe.

"De nombreux signaux expriment l'évolution positive du mode de vie des Tsiganes, dit le président du Cnseil Pontifical des migrants, tels "le désir croissant de s'instruire et de suivre une formation professionnelle, la  plus grande conscience sociale et politique..., ou la participation dans les administrations locales et nationales dans certains pays, la présence accrue de la femme dans la vie sociale et civile", rappelant en outre la forte présence communautaire lors de la béatification du martyr espagnol Ceferino Jiménez Malla, le premier Tsigane dans l'histoire de l'Eglise à être élevé aux honneurs des autels (4 mai 1997).

Si la condition, toute particulière du Tsigane, toujours en mouvement, et son droit à l'identité rencontrent toujours indifférence ou opposition, "on passe des préjugés habituels à des marques de refus qui, souvent, ne suscitent ni réactions ni protestations de la part de ceux qui en sont témoins".

Au long de l'histoire, a alors rappelé le cardinal Hamao, cette attitude hostile "a causé de profondes souffrances et donné lieu à des persécutions à l'égard des Tsiganes, en particulier au siècle dernier. Et bien...l'Eglise reconnaît leur droit à avoir une identité propre, et travaille à obtenir pour eux une plus grande justice".

Abordant le thème du nomadisme, il a rappelé qu'il a donné naissance à une véritable identité, dotée d'une culture, d'une religiosité et de traditions fortement liées dans un puissant sentiment d'appartenance. "Au fond, la vie tsigane est un témoignage vivant d'une liberté intérieure face aux liens de la société de consommation et aux fausses sécurités fondées sur l'autosuffisance présumée de l'homme".

"L'Eglise accueille tout le monde ne connaissant elle-même ni marginalisation ni exclusion". Cette pastorale particulière remonte à la première moitié du siècle dernier, à l'initiative de prêtres français, allemands, espagnols et italiens, auxquels le Saint-Siège reconnu une mission spéciale en 1965, à l'occasion du premier pèlerinage gitan à Rome. Le Secrétariat international de l'apostolat des nomades fut alors constitué, avant d'être intégré dans la Commission pontificale pour la pastorale des Migrants et du Tourisme instituée en 1970 par Paul VI.

Ils
Le nomadisme n'est pas la seule caractéristique des Tsiganes, du fait aussi que beaucoup d'entre eux sont désormais sédentarisés, car il faut tenir compte de la diversité ethnique, de la culture et des traditions. C'est pourquoi les Eglises locales pourront trouver une inspiration pastorale dans ces orientations, mais ils devront aussi les adapter aux circonstances, aux nécessités et aux exigences de chaque groupe".

Au long de l'histoire, a alors rappelé le Cardinal Hamao, cette attitude hostile "a causé de profondes souffrances et donné lieu à des persécutions à l'égard des Tsiganes, en particulier au siècle dernier. Et bien...l'Eglise reconnaît leur droit à avoir une identité propre, et travaille à obtenir pour eux une plus grande justice"..."Au fond, la vie tsigane est un témoignage vivant d'une liberté intérieure face aux liens de la société de consommation et aux fausses sécurités fondées sur l'autosuffisance présumée de l'homme".

De son côté, Mgr Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical, a dénoncé "l'absence de garanties politiques et de protection civile. Si les réfugiés dans le monde mobilisent institutions et gouvernement de par le monde, le sort des Tsiganes en déplacement provoque généralement un phénomène de rejet, bien qu'ils soient souvent contraints de quitter des pays pauvres pour échapper aux persécutions religieuses, ethniques ou politiques".

Abordant le sujet de l'évangélisation, Mgr.Marchetto rappelle qu'elle est la mission de l'Eglise tout entière, car aucun chrétien ne devrait rester indifférent face aux situations de marginalisation en rapport avec la communion ecclésiale". Il est donc important "d'inclure dans la catéchèse un dialogue qui leur permette d'exprimer les façons dont ils perçoivent et vivent leur rapport avec Dieu. C'est pourquoi les textes liturgiques, les livres de prière et la Bible devront être traduits dans la langue utilisée par les différents groupes ethniques".

Le Secrétaire du dicastère a conclu en observant le fort risque que les Tsiganes deviennent victimes des sectes, "les nouveaux Mouvements ecclésiaux pouvant jouer un rôle particulier dans cette pastorale spécifique. Avec le fort sentiment communautaire et d'ouverture qui est le leur, avec leur disponibilité et la cordialité particulière de leurs membres, ceux-ci devraient en effet offrir un accueil concret et favoriser également l'évangélisation". (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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