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FlashPress - Infocatho
du 9 au 11 mars 2006 (semaine 10)
 

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2006-03-11 - Nigeria
IL FAUT QUE CESSENT CES VIOLENCES.

“Ne nous lassons pas désormais de gagner le mal par le bien, en semant l’amour où il y a la haine, et en vainquant la discorde par la paix” écrivent les évêques du Nigeria après les violences des jours derniers, qui ont fait plus d'une centaine de morts.

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Il nous semble que l’Etat nigerien a échoué encore une fois dans la garantie de la sécurité des propriétés des citoyens innocents à l’égard des groupes criminels dans la société", affirme une déclaration de la Conférence épiscopale du Nigeria. "Il est triste de remarquer que les citoyens nigériens normaux ont désormais perdu la confiance dans les institutions de l’Etat et dans la capacité ou la volonté, des autorités de rechercher la justice, pour défendre les citoyens innocents et toujours appliquer la loi, sans peur, et sans favoritisme. Il est nécessaire de faire quelquechose de concret pour arrêter la tendance croissante entre les nigériens de recourir à la justice de la jungle".

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Pour nous, dit encore la Conférence épiscopale du Nigeria, l’événement tragique du 18 février et ses conséquences ne doivent pas être lus comme un fait isolé à d’autres situations de crise qui ont touché notre nation depuis 1966. Encore une fois la qualité de notre coexistence est mise à l’épreuve et notre sentiment de cohésion nationale est défié. Il nous est clair qui nous avons encore une longue route à parcourir pour construire la nation, étant donné que des problèmes cruciaux comme la citoyenneté, la liberté de religion dans chaque zone du pays demeurent irrésolus."

"Pour cela, un forum national effectif pour résoudre ces problèmes et d’autres problèmes épineux demeure un impératif pour la nation" et les évêques i demandent que "le Gouvernement d’Etat et les instances fédérales ne permettent pas que les préoccupations politiques en vue de 2007 les distraient pour affronter d’une manière adéquate la crise qui étouffe la nation".

Les politiques nigériens, affirment le communiqué, "doivent s’assumer avec une vigueur majeure la tâche de gouverner. Il est nécessaire de prendre avec urgence les mesures appropriées pour calmer les craintes et aider les citoyens traumatisés à Maiduguri et dans d’autres zones touchées. D’une façon particulière, le gouvernement devrait lancer immédiatement un groupe d’enquêteurs, accepté par tous les partis en cause, pour enquêter sur les causes et les auteurs de cette tragédie : directs ou indirects, proches et lointains. On ne doit permettre à aucun assassin ou incendiaire de se cacher derrière le masque de la religion, même si ils occupent un poste élevé dans la société".

Les évêques répètent leur ferme condamnation des représailles contre des personnes de foi islamique survenue après les faits de Maiduguri : "Nous avons déjà condamné les meurtres par représailles dans le sud et nous nous sommes dissociés des violences en tant que communauté chrétienne"... " Nous encourageons les chrétiens à combattre avec constance, avec tous les moyens garantis par la Constitution pour affirmer leurs droits comme citoyens libres au Nigeria démocratique, qui comprend la possibilité de vivre et pratiquer la propre religion partout dans le pays."

"C’est pourquoi nous leur demandons de refuser la violence parce qu’elle n’est pas compatible avec notre foi chrétienne et n’importe quelle religion authentique. Ne nous lassons pas de vaincre le mal par le bien en semant l’amour où et la haine, et en vainquant la discorde par la paix". (source : Agence Fides)

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