Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 mars 2006 (semaine 10)
 

-
2006-03-08 - France
CE QUI EST LÉGAL N'EST PAS TOUJOURS MORAL.

Pour l'évêque d'Angers, il est "dangereux que la société organise un déni en laissant croire que des enfants pourraient avoir des personnes de même sexe pour parents naturels". Seule la mixité est facteur d’équilibre.

Cette prise de position de Mgr Jean-Louis Bruguès survient après une décision de justice autorisant un couple homosexuel à exercer en commun l'autorité parentale sur deux fillettes. "L'intérêt de l'enfant ne peut oublier la question douloureuse de la filiation de l'enfant et, par voie de conséquence, son droit à être reconnu et élevé par des parents de sexe différent", indique son communiqué publié le 6 mars.

La Cour de cassation avait rendu fin février un arrêt autorisant un couple d'Angevines à exercer en commun l'autorité parentale envers les deux petites filles qu'elles élèvent ensemble depuis leur naissance. "Ce qui est légal n'est pas toujours moral. Un tribunal dit le droit, il ne dit pas le bien pour autant, ni le vrai", a estimé l'évêque.

"L’Eglise ne juge pas les personnes. L’Eglise ne juge pas les personnes. Elle ne s’immisce pas dans les arrêts de justice. Elle relève que la décision de la Cour se réfère à l’intérêt de l’enfant. Cet intérêt la préoccupe au plus haut point. L’intérêt de l’enfant, justement, ne peut oublier la question douloureuse de la filiation de l’enfant et, par voie de conséquence, son droit à être reconnu et élevé par des parents de sexe différent.

"Il nous paraît dangereux que la société organise un déni, en laissant croire que des enfants pourraient avoir des personnes de même sexe pour parents naturels. L’humain est issu de la différence, à commencer par la différence des sexes. Le géniteur ne peut être considéré comme un simple transmetteur génétique, une « paillette ». Symboliquement aussi bien que génétiquement, l’enfant naît de la rencontre de corps sexuellement différenciés.

"En séparant constamment l’amour, la relation sexuelle et la procréation, pour satisfaire le désir des adultes, nous exposons les enfants à des difficultés croissantes dans la construction de leur personnalité qui, on le sait, s’établit dans un jeu d’identification et d’opposition. Ne sommes-nous pas en train de cultiver un mensonge social ?

"Si l’Eglise prend acte des mutations affectant notre société, elle ne leur trouve pas nécessairement une légitimité morale. Ce qui est légal n’est pas toujours moral. Un tribunal dit le droit. Il ne dit pas le bien pour autant, ni le vrai." (source : diocèse d'Angers)

Retour aux dépêches