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FlashPress - Infocatho
du 30 mars au 1 avril 2006 (semaine 13)
 

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2006-04-01 -
LA PASTORALE DE LA BEAUTÉ EST MISSIONNAIRE.

"La voie de la Beauté est accessible à tous et favorise la rencontre entre les différentes cultures et les religions, mais elle ne peut être séparée des voies de la Vérité et de la Bonté."

Lors de l’assemblée plénière du Conseil pontifical de la Culture et du Conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux, les 27 et 28 mars, son président, le cardinal Paul Poupard, a insisté sur ce "chemin d’évangélisation et de dialogue." 

"La pastorale de la beauté est pour nous une mission authentiquement missionnaire, celle du Beau Pasteur qui va à la recherche de ses brebis éparpillées dans les cultures éclatées de notre temps ", a-t-il déclaré.

"Ensemble, constatait le cardinal au terme de l’assemblée, nous avons (…) cherché des propositions concrètes pour aider les pasteurs de l’Eglise à porter la bonne nouvelle du Christ au cœur des cultures du vaste monde, à l’aube du nouveau millénaire, et à trouver les voies du dialogue avec les non-croyants et les indifférents, et, vous me permettrez d’ajouter – actualité oblige ! – du dialogue culturel avec les religions non-chrétiennes."

Cette beauté, a-t-il dit : "nous l’avons contemplé du Thabor au Golgotha pour goûter la beauté de sa gloire éternelle".... " C’est notre conviction, fondée sur l’expérience et nourrie d’espérance : même si la bonté est piétinée et la vérité bâillonnée, le rayonnement de la beauté demeure."

"Nous le savons aussi avec Dostoïevski, dans Les Frères Karamazov : la beauté est une chose non seulement terrible, mais encore mystérieuse. Elle est le combat de Dieu et du démon ; et leur champ de bataille, c’est le cœur de l’homme".

... "Avec Augustin, nous l’avons redit : «Nous ne pouvons qu'aimer la beauté». C’est notre conviction : le langage de la beauté ouvre les cœurs à la vérité et à la bonté, et dans sa forme la plus parfaite, il dépasse les spécificités des cultures et les cloisonnements de l’histoire. Encore faut-il réveiller le sens de la beauté, utiliser sa capacité à refléter au cœur de la société la splendeur de la vérité, vérité sur l’homme et vérité sur Dieu, et la bonté du Christ qui a donné sa vie pour nous sauver, par amour".

Durant cette assemblée, dit-il encore "Nous avons perçu l’importance d’une démarche préalable : celle du regard de contemplation gratuite et emplie d’action de grâces à travers une pédagogie qui ouvre à découvrir la beauté de la création, à redécouvrir le sens de la gratuité, de l’émerveillement et de l’adoration." 

"La beauté de la communion trinitaire se reflète à travers une vie ecclésiale toute de communion fraternelle, vécue dans la joie et la vérité. Notre monde éclaté, en proie à la disharmonie et à la fragmentation, en a un urgent besoin, à commencer par les assemblées liturgiques et les églises qui les rassemblent".

..."
Dans le cléricalisme liturgique au lieu de conduire au mystère du Christ, le prêtre se présente comme l’unique metteur en scène, et les cérémonies se transforment alors en spectacles qui n’ont rien à voir avec la beauté du mystère de la foi célébrée, et la vérité de l’action liturgique ".

Et à propos de l’architecture : "L’espace liturgique est l’espace où Dieu vient à la rencontre de l’homme, où le Tout se fait présent dans le fragment. Souvent les artistes, architectes, peintres, sculpteurs, verriers ne bénéficient plus d’une culture de la foi et ont besoin d’être éduqués, au sens fort du terme, avant d’être aptes à réaliser les œuvres commanditées". (source : Conseil pontifical de la culture)

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