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du 30 mars au 1 avril 2006 (semaine 13)
 

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2006-04-01 -
TROIS PRINCIPES NON NÉGOCIABLES.

S’adressant aux dirigeants du Parti populaire européen (PPE) réunis en Congrès à Rome et venus le rencontrer lors d’une audience, Benoît XVI leur a rappelé les trois principes "non négociables" de l'Église.

Devant plusieurs dirigeants et des centaines de délégués au Congrès du PPE, l
e pape a commencé son discours en rappelant la constante attention des pape vis-à-vis de l'Europe, l'audience de ce jour en étant un exemple éloquent "qui se situe -a-t-il dit- dans la longue liste des réunions organisées entre mes prédécesseurs et les mouvements politiques d'inspiration chrétienne".

Benoît XVI a ensuite cité les difficiles problèmes que ce continent doit affronter pour le moment, comme "la croissance et le développement du processus d'intégration européenne, la nécessité d'une définition de plus en plus précise de la politique de voisinage au sein de l'Union et le débat sur son modèle social", indiquant que "pour atteindre ces objectifs, il est important de puiser, avec une fidélité créatrice, dans l'héritage chrétien qui a tant contribué à façonner l'identité de ce continent".

'L'Europe, a dit le Pape, ne pourra donner une direction sûre aux choix de ses citoyens et de ses peuples qu'en évaluant ses racines chrétiennes. Elle pourra alors renforcer leur conscience d'appartenir à une même civilisation et elle pourra alimenter l'engagement de tous pour affronter les défis actuels dans la recherche d'un avenir meilleur".

"Votre soutien à l'héritage chrétien peut contribuer de manière significative à la défaite d'une culture qui est déjà largement répandue en Europe et qui relègue la manifestation de la conviction religieuse à la sphère du privé et du subjectif".

Il leur a ensuite rappelé les trois principes "non négociables" de l'Eglise, à savoir "la protection de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, (...) la défense de la famille en tant qu'union fondée sur le mariage entre un homme et une femme (...) et le droit des parents à éduquer les enfants".

"Ces principes ne constituent pas des vérités de la foi, mais c'est la foi qui les illumine et les confirme ; ces principes sont inscrits dans la nature et sont donc commun à toute l'humanité. L'action de l'Église pour les défendre n'est donc pas de caractère confessionnel, mais elle s'adresse à toutes les personnes, sans tenir compte de leur affiliation religieuse'.

Le pape s'est ainsi défendu de toute ingérence politique. "Lorsque l'Église ou les communautés religieuses interviennent dans un débat public, exprimant leur réserve ou rappelant les divers principes, cela ne représente pas une forme d'intolérance ou d'interférence, car ces interventions ne servent qu'à éclairer les consciences", a-t-il soutenu.

La composante anticléricale de l'opposition italienne a immédiatement réagi à ce discours considéré comme une ingérence en pleine campagne électorale. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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