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du 5 au 7 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-07 - Brésil
L'ÉGLISE APPELLE AU CHANGEMENT .


L'Eglise catholique du Brésil, insatisfaite du développement des inégalités et de la corruption, appelle à un changement à la veille des élections générales d'octobre, tout en déclarant que l’Église n’a pas de parti et ne soutient aucun candidat.

"Personne n'est satisfait", a dit Mgr Majella, archevêque de Salvador de Bahia, et président de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) "n'a pas de parti et ne soutient aucun candidat".

Les élections générales du 1er octobre prochain (présidentielle, gouverneurs, députés fédéraux et un tiers du sénat) sont "l'occasion de revoir le processus politique en marche", a estimé le président de la CNBB. "Nous devons être préparés pour évaluer les candidats, les programmes, les partis, pour favoriser les intérêts de tout le Brésil et non les intérêts particuliers".

Mgr Majella s'exprimait à l'occasion du lancement du document "Orientations de la CNBB" pour les élections d'octobre 2006, dans lequel les évêques proposent des "critères de discernement pour le processus électoral".

Le document condamne en même temps le néolibéralisme, la corruption, le crime organisé, et le chômage comme il regrette le manque de participation populaire dans les grandes décisions politiques.

"Bien que l'on ait constaté certaines améliorations dans certains secteurs sociaux, notamment pour les plus pauvres, la concentration de la production de richesses entre les mains d'un petit nombre s'accroît", affirment les évêques.

"La cause de l'aggravation des inégalités provient de l'adoption de politiques du système capitaliste néolibéral" et non "des politiques publiques des dirigeants actuels", estiment-ils.

Pour l'Eglise, le Brésil est placé devant "le défi de combatttre la corruption politique qui se nourrit de l'impunité" et "utilise les structures du pouvoir public au bénéfice d'intérêts privés".

Le gouvernement du président Lula est secoué depuis l'année dernière par des dénonciations de corruption qui ont décapité toute la hiérarchie du Parti des Travailleurs (PT) et entraîné la démission de son ministre chef de cabinet, José Dirceu. (source : ACI)

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