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FlashPress - Infocatho
du 7 au 9 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-09 -
ÉMIGRATION ET CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE.

Le 5 avril, Mgr.Celestino Migliore, Observateur permanent près l'ONU, est intervenu devant la 39 è session de la Commission "Population et Développement", pour rappeler le préjudice causé par les flux migratoires aux pays d'origine des migrants.

Le Nonce a d'abord rappelé que cet organisme était en train d'examiner "l'évolution de l'impact du VIH (virus du SIDA), inconnu il y a 60 ans, sur la population mondiale et son développement", mais aussi les "phénomènes migratoires et leurs effets" sur la population. Les migrations, a souligné Mgr. Migliore, "sont souvent vues comme une menace et utilisées à des fins politiques, aux dépens des droits fondamentaux des personnes, tels le droit à la vie, à la nationalité, au travail ou au développement".

"Pour les pays d'immigration, l'impact économique du phénomène est généralement positif. Certes, la présence d'immigrés peut avoir un certain effet négatif sur les salaires des nationaux, voire créer du chômage lorsque les rétributions sont trop rigides. Mais en tout cas, ces effets demeurent généralement limités au plan national, et en général les phénomènes migratoires sont susceptibles de créer emplois et bénéfices économiques".

Ensuite "l'émigration de personnes qualifiées pourrait être préjudiciable aux perspectives de développement de leurs pays d'origine, surtout de petits pays en voie de développement qui perdent ainsi de la main-d'œuvre formée. Cependant, ces émigrés conservent des liens avec leur pays d'origine, ce qui peut stimuler les transfert de capitaux et de technologies".

"A cause d'un faible taux de natalité, les trois quarts de la croissance des pays en voie de développement sont le fait des émigrés. En 2030, cet apport de ressource pourrait être totalement du à l'émigration... Il convient donc d'étudier l'impact social des phénomènes migratoires dans les pays dont le taux de natalité ne cesse de baisser".

Le représentant pontifical a conclu en affirmant qu'il existe toutefois "une nette conscience du fait que l'immigration ne saurait être la solution unique aux problèmes démographiques et d'emploi des pays d'accueil". (source : VIS)

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