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du 5 au 7 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-07 - Espagne
LA LOI DE LA REPRODUCTION ASSISTÉE.


Au terme de sa 86e Assemblée Plénière, la Conférence épiscopale a publié un document à propos de la nouvelle Loi espagnole sur la Reproduction Assistée (LRA) intitulé "Quelques orientations sur l’illicité de la reproduction humaine artificielle".

Avant tout les évêques affirment que la production d’êtres humains dans les laboratoires est contraire à la dignité de l’homme, car celle-ci exige que “les enfants ne soient pas des produits mais procréés”. La procréation, étant fruit d’une relation personnelle et non instrumentale, “est conforme à la dignité personnelle de l’enfant procréé, qui vient au monde comme un don accordé par le don mutuel des parents et non comme un produit obtenu par la domination instrumentale des techniques”.

De plus “la production instrumentale d’êtres humains favorisent une mentalité ‘chosificatrice’ des enfants” avec les conséquences actuelles qu’elle porte, comme le problème éthique et humain de nombreux embryons excédentaires et de l’utilisation qui en sera faite.

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"L'embryon mérite le respect dû à la personne humaine, car il n’est pas une chose ni un nombre de cellule vivantes attachées mais le premier stade de l’existence d’un être humain”. En ce sens les évêques affirment avec clarté que le terme pré-embryon - qui apparaît dans le texte législatif pour désigner l’embryon de moins de 14 jours - n’a aucun “appui scientifique et philosophique”, il s’agit au contraire d’une “dissimulation légale”.

Dans le document les évêques touchent aussi un autre des problèmes liés à la nouvelle LRA : la production d’embryons humains non seulement pour la reproduction mais aussi pour la recherche et l’industrie, étant donné que la loi “ne met aucune limite efficace à la production d’embryons dans les laboratoires ni aucune condition pour leur utilisation comme matériel de recherche”. Elle n’interdit pas non plus de “commercer avec les préembryons” ni de les “utiliser à des fins cosmétiques ou semblables”.

Pour toutes ces raisons, les évêques arrivent à dénoncer que l’ “embryon humain reçoit une tutelle légale inférieure à celle accordée aux embryons de certaines espèces animales protégées”. De plus cette nouvelle loi de fait “légalise de nouvelles formes de pratique de l’eugénisme car elle autorise cette procédure avec des fins thérapeutiques par des tiers” et interdit surtout la clonation à des fins reproductives, donc “permet d’autres variantes de clonage, concrètement le “ ‘clonage thérapeutique’ ainsi nommé.”

Les évêques concluent leur document en affirmant que l’Eglise dénonce comme illiicte ces pratiques, même au coût d’une certaine impopularité, car elle “ne peut abandonner le devoir sérieux de défendre les droits de chaque personne, surtout quand elle est plus faible et moins capable de se défendre seule, et en particulier de défendre le droit à la vie”. (source : Agence Fides)

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