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du 5 au 7 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-07 - Égypte
LES COPTES ET LES FRÈRES MUSULMANS .


Trois mois après la percée historique des Frères musulmans aux législatives, qui ont gagné 88 sièges sur 444, alors qu'un seul copte était élu, des Coptes égyptiens affichent un militantisme de plus en plus radical.

Des initiatives se font jour lancées dans deux directions : créer des partis coptes, religieux, eou un courant "laïque" avec des musulmans. Mais dans les réunions entre des Frères musulmans "modernistes", comme Essam al-Aryane, et des intellectuels coptes, comme Youssef Sidhom, rédacteur en chef du quotidien Watani, le dialogue a tourné court.
Pour les Coptes, qui parlent de discrimination, un des points clefs porte sur l'abrogation de l'article 2 de la Constitution selon lequel la charia doit être la source principale de la législation du pays.

Inquiets de leur avenir en Égypte, des groupes coptes vont jusqu’à prendre le contre-pied de leur patriarche, le Pape Chénouda III, qu’ils estiment trop proches du régime du président Hosni Moubarak.

"Le jour où les Frères musulmans auront 50 %, les riches coptes s'expatrieront, et seuls les plus pauvres resteront, peut-être en se convertissant affirme Milad Hanna, un célèbre intellectuel copte. "Et j'espère que je serai mort avant que ce jour n'arrive", avait-il ajouté, au lendemain des élections législatives égyptiennes en décembre.

"Il y a plusieurs milliers de cas par an de conversions forcées. Et la police est complice en refusant d'enquêter sur ce type de disparition", affirme Mamdouh Nakhla, un avocat ayant lancé en décembre l'initiative d'un nouveau parti pour défendre "les minorités opprimées" en Egypte.

Si les coptes ont condamné les caricatures du prophète Mahomet publiées notamment dans la presse danoise, deux organisations coptes ont porté plainte en février contre un prédicateur islamique, Abou Islam, auteur de livres anti-chrétiens. Des livres insultants les chrétiens étaient nombreux à la Foire du livre du Caire", déplore Mamdouh Mikhaïl, militant copte, s'étonnant que "ces publications soient vendues en toute impunité".

Les
intellectuels coptes tentent d'inscrire la question copte dans le cadre plus large des revendications démocratiques. "Il y a effectivement une discrimination contre les Coptes mais leurs revendications ne peuvent pas être traitées séparément. Lorsque les problèmes dont souffre le peuple égyptien seront résolus, ceux des coptes le seront aussi", explique Georges Isaak, leader du mouvement d'opposition Kefaya. (source : presse et watani - information : coptic)

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