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2006-04-16 -
LA CÉLÉBRATION DU JEUDI-SAINT.

Dans sa cathédrale, la basilique Saint-Jean de Latran, Benoît XVI a déclaré jeudi soir, lors de la "messe du repas du Seigneur", que "ce qui rend l'homme immonde est le refus de l'amour, le refus d'être aimé et d'aimer".

Consacrant son homélie au thème de l'amour divin, il a souligné que "seul l'amour possède la force purificatrice qui nous ôte notre saleté et nous élève à la hauteur de Dieu"... "Ce qui rend l'homme immonde est le refus de l'amour.

Il a évoqué la figure de Judas, l'apôtre qui a trahi Jésus car "pour lui, seuls comptaient le pouvoir et le succès... Il devient "un menteur, qui fait double jeu et rompt avec la vérité". De cette façon, "il s’endurcit, devient incapable de conversion, du retour confiant du fils prodigue, et jette sa vie détruite".

…"Aujourd’hui, le Seigneur nous met en garde devant cette autosuffisance qui met une limite à son amour illimité... Il nous invite à imiter son humilité, à se confier à elle, à se laisser ‘contaminer’ par elle. Il nous invite – en ce que nous pouvons nous sentir perdus – à retourner à la maison et à permettre à sa bonté purificatrice de nous élever et de nous faire entrer dans la communion de son repas avec Lui, Dieu même."

…"Cependant, si le Christ a le désir d’être à table avec nous et nous fait pour cela le don de la purification", il existe "l’obscur mystère du refus", ... si "l’amour du Seigneur ne connaît pas de limites, l’homme peut y mettre une limite".

Le Seigneur nous appelle à nous "abaisser, à apprendre l’humilité et le courage de la bonté" ainsi que "la disponibilité à accepter le refus et à cependant avoir confiance dans la bonté, et à persévérer en elle".

..."Se laver les pieds les uns aux autres signifie surtout nous pardonner inlassablement les uns les autres, et toujours recommencer quand bien même cela nous semble inutile. Cela signifie se purifier les uns les autres, en nous supportant réciproquement et en acceptant d’être supportés par les autres".

Après avoir prononcé son homélie, Benoît XVI a répété le geste du lavement des pieds accompli par le Christ sur ses douze disciples, selon le récit des Evangiles. Rompant avec la tradition de son prédécesseur, il n'avait pas choisi des prêtres, mais douze laïcs, membres d'associations catholiques de la capitale italienne, pour signifier l'importance qu'il accorde aux laïcs dans la vie de l'Eglise, comme les "parents catholiques", "Communion et libération", "Sant’Egidio" ou "l’Action catholique".

Les fidèles ont trouvé sur leur chaise une enveloppe les invitant à y insérer une offrande au profit des victimes de la coulée de boue survenue sur l'île de Leyte aux Philippines en février dernier. (source : apic - VIS)

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