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du 10 au 12 avril 2006 (semaine 15)
 

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2006-04-12 - France
LE PROTESTANTISME, UNE MINORITÉ CROISSANTE.

Le sondage CSA-La Croix-Réforme publié mercredi 12 avril donne un ensemble documentaire sur la réalité sociologique et religieuses des personnes se déclarant proches du protestantisme, soit 4 % de la population française (contre 3 % en 1995).

Parmi les personnes citant le protestantisme comme la religion dont elles se sentent « le plus proche », la proportion de ceux qui se déclarent d’origine catholique est importante. Elle dépasse même le nombre de protestants d’origine (48 % contre 42 %). Rapportée au nombre de catholiques français, c’est certes une minorité qui a choisi un mode protestant d’expression de la foi, mais une minorité croissante. Les catholiques d’origine parmi les « proches du protestantisme » n’étaient que 40 % il y a dix ans, lors du dernier sondage similaire.

On y constate avec étonnement que 46 % des proches du protestantisme interrogés déclarent «ne jamais lire la Bible». Les protestants d’origine sont les plus fidèles à cette pratique (30 % d’entre eux la lisent au moins une fois par mois) et ce sont les anciens catholiques qui font baisser les chiffres : seuls 12 % des catholiques d’origine lisent la Bible au moins une fois par mois.

Pour ce qui est de la pratique dominicale, 19 % des proches du protestantisme se rendent au culte au moins une fois par mois. La plupart d’entre eux sont donc des non-pratiquants. Mais les protestants se maintiennent à un niveau de pratique relativement plus élevé que les catholiques. En décembre 2004, un sondage CSA-La Croix révélait en effet que seuls 12,8 % des catholiques allaient à la messe au moins une fois par mois.

Les raisons données pour cette proximité avec le protestantisme sont intéressantes. En tête des raisons affichées : le fait que les pasteurs puissent se marier (40 %), la liberté d’esprit (31 %) et la place reconnue aux femmes (23 %). Ceci confirme que l’adhésion au protestantisme s’adosse à son inculturation dans la modernité. Il apparaît, aux yeux de ceux qui le choisissent, comme une forme de christianisme compatible avec la modernité libérale qui valorise l’égalité entre les sexes et la liberté de conscience. (source : La Croix - Réforme - FPF)

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