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2006-04-19 - Burundi
LES RISQUES DE DÉRIVES AUTORITAIRES.

"La démocratie risque d'être remise en cause au Burundi si on ne fait pas attention", ont prévenu les évêques catholiques du pays, dans leur message pascal, un message lu dans toutes les églises ce dimanche de Pâques.

Le texte est signé par les six évêques catholiques du Burundi, où la religion catholique est majoritaire. "Même si le Burundi est en train de sortir d'un conflit, il reste beaucoup à faire: les droits de l'Homme ne sont pas respectés, les viols se sont multipliés, des gens sont torturés jusqu'à ce que mort s'ensuive", y affirmé les évêques.

"Si on ne fait pas attention, la démocratie qui commençait à prendre racine au Burundi risque d'être remise en cause en raison de la volonté de certains de s'accaparer tous les pouvoirs… Et vous vous souvenez tous jusqu'où la volonté de pouvoir et l'exclusion ont conduit notre pays", faisant allusion aux massacres et à la guerre civile qui ont secoué ce pays.

"Nous conseillons (aux dirigeants) de mettre en avant le dialogue et la concertation avec ceux qui n'appartiennent pas à leur parti et ceux qui ne partagent pas leurs idées", ont-ils insisté.

Le Burundi tente de sortir de 12 ans de guerre civile qui ont fait plus de 300.000 morts. Depuis août dernier et pour la première fois depuis 1993, il est dirigé par un pouvoir élu dominé par la majorité hutue, et un seul mouvement rebelle, les Forces nationales de libération (FNL, hutu), continue de se battre. Un grand mouvement de réconciliation parcourt actuellement le pays, malgréles difficultés douloureuses qu'il éveille.
entLa société civile et des partis politiques, y compris ceux qui font partie du gouvernement, ont récemment accusé le président burundais, Pierre Nkurunziza, de ne pas les consulter sur des sujets sensibles, comme la libération des prisonniers politiques. (information : évêché de Bujumbura)

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