Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 27 au 30 avril 2006 (semaine 17)
 

-
2006-04-30 - Inde
DES ÉCOLES RELIGIEUSES ÉCARTÉES DE L'ÉGLISE.

Dans l’État du Tamil Nadu, où quatre collèges chrétiens ont été soustraits à l'Eglise, plus de 600 protestataires ont marché trois jours pour en réclamer le retour dans les structures ecclésiales.

Ces protestataires sont membres de l'Eglise de l'Inde du Sud (CSI) et par une marche de protestation de trois jours, parcourant une distance de 70 kilomètres jusqu'à Chennai (Madras), la capitale de l'Etat du Tamil Nadu. Ils ont réclamé la remise du contrôle de quatre collèges chrétiens aux responsables de l'Eglise. "Les missionnaires ont fondé ces collèges pour le bien de la communauté tout entière", a expliqué Mgr Vedanayagam Devasahayam de la CSI, dans une déclaration transmise par l'agence œcuménique ENI.

"Malheureusement, l'administration de ces collèges est passée aux mains de personnes qui les considèrent comme leur propriété privée."  Ouverts notamment par des missionnaires écossais à partir de 1830, le Collège chrétien de Madras, le Collège chrétien de jeunes filles, le Collège Meston et le Collège Saint-Christophe, ont été administrés par des personnes nommées par l'Eglise pendant des décennies jusqu'au début des années 1980.

Progressivement l’Église en a été écartée par le jeu des procédures d'élections et de cooptation qui ont permis à des administrateurs de devenir membres à vie, sans consultation préalable avec l'Eglise.
Des changements statutaires ont été adoptés dans les conseils d'administration.

En conséquence,
poursuit l'évêque, il est difficile pour les étudiants pauvres des régions rurales, en particulier les Dalits de la caste inférieure, qui représentent plus des deux tiers des membres de l'Eglise, d'être admis dans les collèges.

Le président actuel du Collège chrétien de Madras, Besant Raj, a rejeté les plaintes formulées par l'évêque. "Les changements ont été introduits, dit-il, lors d'une réunion présidée par l'évêque d'alors, et personne n'a émis d'objections pendant des années, a déclaré Besant Raj, membre de la CSI. Le collège était administré de la "manière la plus professionnelle" et a appliqué les normes concernant les promotions et les quotas pour la communauté chrétienne fixés par le gouvernement. Pourquoi se plaindre aujourd'hui, déclare Besant Raj. (source : ENI)

Retour aux dépêches