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2006-07-03 -
LE SOMMET RELIGIEUX DE MOSCOU. ET LE TERRORISME.

Le Sommet organisé par le Conseil interreligieux de Russie a pour but de favoriser un "échange de vue sur certains thèmes, comme celui du rôle de la foi et de la religion dans la société contemporaine. Le Vatican y est présent en nombre.

Il est organisé conjointement par le Conseil interreligieux de la Confédération des Etats indépendants (CEI) qui regroupe douze des quinze anciennes républiques d'URSS, sauf les États baltes qui sont membres de l'Union Européenne.

Ce Sommet s'est ouvert le 3 juillet et doit aborder les problèmes du dialogue et de la collaboration entre les civilisations, les droits de l'homme et la responsabilité morale, la défense de la famille et de la vie, le respect des sentiments religieux, le rôle des médias et la responsabilité écologique".

Le Patriarcat de Moscou a par ailleurs indiqué que le Sommet aborderait aussi la question du terrorisme, afin de tenter d'adopter une position commune contre ceux qui revendiquent la violence au nom de Dieu.

Le programme peut paraître très ambitieux pour deux jours de travaux. Mais le but en est surtout politique car plus que par des mises en oeuvre, ses travaux doivent se conclure par un message adressé aux chefs d'Etat du G 8 qui doivent se réunir à Saint-Pétersbourg du 15 au 17 juillet. Le patriarcat de Moscou a d'ailleurs bien précisé : "Ce ne sera pas un sommet théologique".

La délégation vaticane est l'une des plus importantes. Elle est conduite par le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Le cardinal Paul Poupard, président des Conseils pontificaux pour la culture et le dialogue interreligieux, le cardinal Roger Etchegaray, vice-doyen du collège cardinalice, le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Theodore Edgar McCarrick, archevêque émérite de Washington, font partie de cette délégation avec Mgr Diarmund Martin, archevêque de Dublin, Mgr Sigitas Tamkevicius, archevêque de Kaunas, Mgr Joseph Werth, président de la Conférence des évêques catholiques de la Fédération de Russie.

Au moment de l'Angelus, dimanche, après avoir transmis son « salut cordial à Sa Sainteté Alexis II et à tous les participants », le pape a précisé que « cette réunion importante de nombreux représentants des religions du monde témoigne du désir commun de promouvoir le dialogue entre les civilisations et la recherche d’un ordre mondial plus juste et pacifique. Je forme le vœu que, grâce au sincère engagement de tous, l’on puisse trouver des domaines de collaboration efficace, dans le respect et dans la compréhension réciproque, pour faire face aux défis actuels ».

Participent également à cette rencontre les représentants des Eglises, orthodoxes, orthodoxes orientales et protestantes, ainsi que des représentants de l'islam, du judaïsme, du bouddhisme et de l'hindouisme. Ils seront environ 150.

Il est à noter plusieurs absences chacune signficative d'une situation différente : le Dalaï Lama n'a pas été invité car il n'était pas sûr que la Russie lui accorde un visa d'entrée pour ne pas blesser Pékin, (selon l'explication donnée par le métropolite Kirill). Sont également absents le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, traditionnellement considéré comme la plus haute autorité spirituelle du monde orthodoxe, et des patriarches d'Alexandrie, de Jérusalem et d'Antioche. La raison en est protocolaire, selon le Patriarcat de Moscou, car le patriarche de Moscou, Alexis II, aurait dû leur céder la première place. (information : Orthodoxie)

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