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du 16 au 23 juillet 2006 (semaine 29)
 

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2006-07-23 - Arabie saoudite
UNE CURIEUSE NON-CONNAISSANCE.

Le vendredi 21 juillet, l'imam de la Grande mosquée de La Mecque s'est élevé, contre "le silence" du monde face à "l'agression" israélienne au Liban. L'imam donc ignorait les interventions du Pape, du COE, de l'Église anglicane et de bien d'autres Églises.

Dans son prêche du vendredi, cheikh Abderrahmane Al-Soudis a dénoncé "le silence total (...) des pays du monde, en dépit des appels au secours, de l'effusion du sang et des massacres perpétrés au su et au vu du monde entier".

Le dignitaire saoudien, a déclaré avec une certaine véhémence : "Où sont-elles les voix (...) qui prétendent défendre les droits de l'Homme, la souveraineté (des Etats), la démocratie et la paix mondiale ?", à l'adresse de l'Occident, appelant les "sages" dans le monde à agir contre "la tyrannie, l'injustice, l'agression (...) et la barbarie".

Le chef de l'Eglise anglicane, Rowan Williams, avait appelé le premier ministre britannique Tony Blair et le président américain George W. Bush à "changer d'avis" et à faire pression pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

"J'espère profondément qu'il vont utiliser leur influence pour peser en faveur d'un cessez-le-feu. Ils doivent changer d'avis", a déclaré sur la BBC l'archevêque de Canterbury, chef de quelque 70 millions d'anglicans dans le monde.

Le dimanche 16 juillet, le Vatican avait publié le communiqué suivant : "Le pape suit avec une grande préoccupation le sort de toutes les populations" du Proche-Orient et appelle à une "journée de prière et de pénitence" le dimanche 23 pour "un cessez-le-feu immédiat".

Le pape Benoît XVI avait rappelé le jeudi 20 juillet cette journée de prière du dimanche pour un cessez-le-feu immédiat au Proche-Orient dans un message soulignant le triple droit du Liban à l'intégrité, des Israéliens à vivre en paix et des Palestiniens à disposer d'un Etat.

Le pape appuyait aussi la demande de "couloirs humanitaires" pour venir en aide aux populations éprouvées faite par le président français Jacques Chirac et l'Union européenne.

Dans le même temps, dans une lettre aux Eglises du COE en Europe, en Amérique du Nord et au Proche-Orient, Samuel Kobia les invite à prier "pour la sécurité et le bien être de toutes les communautés au Proche-Orient --musulmans, chrétiens, juifs". Il les invitait ainsi à prier pour les victimes de la crise au Proche-Orient, à soutenir les appels à l'aide d'urgence et à réclamer un cessez-le-feu immédiat.

Dans le même sens, l'EPER, l'entraide protestante Suisse, a débloqué 200.000 francs suisses pour une aide d'urgence en faveur des populations civiles du Liban, victimes des bombardements d'Israël. Quelques 2.000 personnes recevront ainsi des habits, des vivres, des
médicaments et des couvertures.

Au terme de cette semaine d'interventions multiples, y compris celles du "G8", le dignitaire saoudien cheikh Abderrahmane Al-Soudis en dénonçant "le silence total (...) des pays du monde, en dépit des appels au secours, de l'effusion du sang et des massacres perpétrés au su et au vu du monde entier".


L'imam de La Mecque, qui est généralement un sunnite d'obédience wahhabite --une doctrine rigoriste de l'islam prévalant en Arabie saoudite--, a dit par ailleurs aux micros de l'agence saoudienne SPA, "la fierté des musulmans" pour l'attitude du royaume saoudien en faveur de "la Palestine, du Liban et ailleurs".

Mais il n'a pas cité le Hezbollah chiite libanais, dont les autorités saoudiennes avaient implicitement dénoncé "l'aventurisme" pour sa capture de deux soldats israéliens, à l'origine de l'offensive israélienne qui a fait tant de morts et de blessés côté libanais et côté israélien. (source : VIS - ENI - SPA)

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