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FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 octobre 2006 (semaine 40)
 

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2006-10-05 -
ON NE PEUT SE CONTENTER DE PAROLES.

Durant
l'audience générale du mercredi 4 octobre, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur les apôtres, traçant un portrait de Barthélémy, "cet apôtre, sur lequel on ne possède presque rien", mais qui est cependant important pour nous.

"On l'identifie souvent avec Nathanaël, nom qui signifie Dieu a donné". L'Evangile rapporte que l'apôtre Philippe avait annoncé à ce Nathanaël avoir trouvé en Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth, celui dont ont parlé Moïse et les prophètes...et que ce dernier lui répondit avec vivacité: "quelque chose de bon peut-il vraiment venir de Nazareth?"

"Cette sorte de contestation -a poursuivi le Pape- revêt de l'importance car elle montre combien selon les attentes de la société juive le Messie ne pouvait provenir d'une localité aussi obscure que Nazareth. Mais, pour nous, cela met en évidence la liberté de Dieu qui se manifeste là où on ne l'attend pas".

"L'histoire de Nathanaël suggère une autre réflexion. Dans notre rapport avec Jésus, on ne doit pas se contenter des paroles. Ainsi Philippe...proposa-t-il à Nathanaël de venir et de voir. Notre connaissance du Seigneur a avant tout besoin d'une expérience vivante. Si le témoignage des autres est important, du fait que la vie chrétienne découle de l'annonce de témoins, nous devons nous engager personnellement dans un rapport avec Jésus".

Concluant plus tard sa rencontre avec Jésus, Nathanaël prononcera la confession de foi suivante: "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d'Israël!", des propos qui mettent en lumière le double aspect complémentaire de l'identité de Jésus". Le Christ apparaît "dans son rapport particulier avec Dieu le Père, dont il est le Fils unique, mais aussi dans son rapport avec le Peuple d'Israël dont il est le Roi déclaré".

"On ne doit oublier ni l'une ni l'autre de ces composantes -a souligné le Saint-Père- car en ne proclamant que la dimension céleste de Jésus on risque d'en faire un être évanescent. Si on lui reconnaît sa simple qualité historique, on néglige sa divinité propre".

"Si on ne sait rien de très précis sur l'activité apostolique de Barhélémy", a conclu Benoît XVI, "sa figure nous rappelle que l'adhésion au Christ peut être vécue et témoignée sans l'intervention de choses sensationnelles". (source : VIS)

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