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du 2 au 5 octobre 2006 (semaine 40)
 

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2006-10-05 -
LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION.

Le Conseil pontifical "Iustitia et Pax" a publié le 4 octobre, sous la signature du cardinal Martino, une note intitulée: "La lutte contre la corruption", qui reprend les points traités lors de la conférence organisée sur ce sujet par "Justice et Paix."

Le document rappelle que la corruption "touche tous les secteurs de la société, et pas seulement le monde économique ou les administrations", qu'elle est notamment favorisée "par des déficiences de la lutte comme la limitation aux dimensions d'un pays...alors qu'il faudrait agir au plan international".

Selon le Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise, la corruption fausse "à la base le rôle des institutions qui sont conçues comme un terrain d'échanges clientélistes et de faveurs politiques. Les choix politiques en découlant favorisent alors des intérêts réduits, à des moyens d'influence qui entravent le bien commun". Ces pratiques ont notamment pour effet de favoriser "le sous-développement et la pauvreté, de priver les citoyens de la légalité".

Pour vaincre la corruption, "il faut passer des sociétés autoritaires aux sociétés démocratiques...des sociétés centralisées aux sociétés ouvertes... L'ouverture peut affaiblir les convictions morales...comme elle peut faciliter l'exportation de la corruption".

Le document précise que l'Eglise "entend jouer un rôle croissant dans la prévention de la corruption en contribuant à éduquer à la moralité publique, notamment en matière de principes sociaux, de dignité de la personne, de bien commun, de solidarité et de subsidiarité, de défense des pauvres et de la juste distribution des ressources".

Comme le déclarait la conférence de juin, la note de Iustitia et Pax souligne aussi le fait que "la lutte contre la corruption est un besoin autant qu'une vertu. La corruption est un mal qui a un coût. Son rejet est un bien et un avantage car l'abandon de pratiques corrompues ne peut qu'engendrer développement et bien-être. Il convient d'encourager l'honnêteté et de punir la corruption".

"Etant donné que le crime organisé est sans frontières, il convient d'accroître la collaboration internationale et notamment les procédures de confiscation et de redistribution des biens détournés". (source : VIS)

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