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du 14 au 18 octobre 2006 (semaine 42)
 

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2006-10-18 -
TERRORISME ET DROITS DE L'HOMME.

Le 16 octobre, l'observateur permanent près l'ONU, est intervenu devant le VIème comité de l'Assemblée générale débattant des moyen d'élimination du terrorisme internationale, demandant que soit respectée la dignité de l'homme.

Mgr.Celestino Migliore, nonce apostolique, a d'abord rappelé que le terrorisme bénéficie d'un complexe réseau de "collusions politiques, économiques et techniques transfrontalier et planétaire", qui justifie la mise au point du Traité obligatoire sur le terrorisme.

Il en a donné les conditions à remplir.
Cet accord international devra avant tout affirmer que "les moyens de lutte contre le phénomène et le respect des droits de l'homme ne sont pas en opposition". Si le terrorisme est inacceptable car il "manipule des innocents pour parvenir à ses fins", dans le même temps lla lutte anti-terroriste "ne saurait sacrifier les droits humains à la sécurité. Il faudra donc éviter toute procédure "mettant en danger les valeurs que l'on entend protéger".

"On ne doit pas permettre que les terroristes invoquent une telle contradiction des états pour justifier leurs actes -a ajouté Mgr.Migliore- pas plus que le mépris qu'ils ont de la vie et de la dignité humaine ne peut justifier de ne pas leur réserver un traitement conforme au droit humanitaire international".

Le Traité général devra donc prévoir qu'aucune raison, si juste soit-elle, ne saurait "justifier le meurtre délibéré...de civils. Pas plus que le juste droit de résistance à l'injustice, ou les droits à l'autodétermination et à la liberté nationale, ne peuvent mettre en danger la société et l'ordre public".

Le terrorisme, a ajouté le représentant pontifical, "est aussi une manifestation culturelle" qui découle d'une "vision déformée de la réalité, de préjugés xénophobes, du mépris d'autrui...et d'un abus cynique de la religion". A cela il faut répondre par des moyens culturels qui appartiennent à une volonté politique d'éradication des situations d'oppression ou de marginalisation, lesquelles favorisent l'activité terroriste".

"De toute façon, il faut clairement affirmer qu'on ne peut pas invoquer les injustices du monde pour justifier le recours à la terreur. Les premières victimes du dérangement de l'ordre sont des millions de personnes parmi les plus désarmées face au défaut de solidarité internationale. La prétention des terroristes d'agir au nom des pauvres est un mensonge".

"Les religions et le dialogue inter-religieux -a conclu Mgr.Migliore- ont une importance capitale lorsqu'il s'agit d'établir que l'invitation à la haine et à la violence sont à l'opposé du véritable esprit religieux". (source : Agence Fides)

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