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FlashPress - Infocatho
du 19 au 21 octobre 2006 (semaine 42)
 

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2006-10-21 -
A VÉRONE, BENOÎT XVI PARLE AUSSI A L'ÉGLISE CONTEMPORAINE.

C'était un congrès de l'Église en Italie, mais dans son intervention à Vérone, Benoît XVI s'est aussi adressé à tous les chrétiens
: "la foi en Jésus-Christ offre toujours aux hommes et aux femmes de notre époque, le sens et le but de l'existence".

En voici quelques extraits : "La résurrection du Christ -a-t-il dit en abordant le thème central du congrès- est un fait historique dont les apôtres furent les témoins et non les inventeurs... Elle constitue le saut décisif vers une dimension vitale profondément nouvelle qui se rapporte à Jésus de Nazareth et avec lui à toute la famille humaine, à l'histoire, à l'univers tout entier". C'est pour cela qu'elle constitue "le centre de la prédication et du témoignage chrétien".

..."La résurrection a inauguré une nouvelle dimension...d'où émerge un monde nouveau qui pénètre continuellement le notre, le transforme et l'attire vers elle. Tout ceci se réalise concrètement à travers la vie et le témoignage de l'Eglise,...nous sommes appelés à être des hommes et des femmes nouveaux pour être les témoins du Ressuscité, porteurs de joie et d'espérance chrétienne dans le monde et dans la communauté où nous vivons".

Il a élargi les problèmes italiens à ceux de l'Occident : L'Italie "appartient à cette culture dominante en Occident...selon laquelle seulement ce qui peut être expérimenté et calculé est rationnellement valide alors que dans le domaine pratique de la liberté individuelle elle s'érige comme une valeur fondamentale à laquelle tous les autres doivent se soumettre. Dieu est ainsi exclu de la culture et de la vie publique et la foi devient plus difficile parce que nous vivons dans un monde qui se présente comme notre œuvre dans laquelle Dieu...n'apparaît pas directement et est considéré superflu et d'autrui".

... "L'éthique est enfermée dans les frontières du relativisme et de l'utilitarisme, d'où tout principe moral valide et inaliénable est exclu. Il est alors facile de comprendre que ce type de culture représente une coupure radicale...avec les traditions morales et religieuses de l'humanité et ne peut établir un vrai dialogue avec les autres cultures, dans lesquelles la dimension religieuse est fortement présente".

Dans ce contexte, "nous ne devons pas renoncer, ni nous replier sur nous-même". Au contraire, "notre dynamisme doit rester vivant et si possible augmenter, et nous devons nous ouvrir avec confiance à de nouvelles relations sans délaisser l'énergie qui peut contribuer au développement culturel et moral de l'Italie".

... "Le christianisme -a souligné le Pape- est ouvert à tout ce qui est juste, vrai et pur dans les cultures et civilisations... Les disciples du Christ ont reconnu et accueilli de bon gré les valeurs authentiques des cultures contemporaines, comme les connaissances scientifiques et le développement technologique, les droits de l'homme, la liberté religieuse et la démocratie". Mais nous devons être conscients de "la fragilité humaine...et on ne peut oublier les tensions internes et les contradictions de notre époque.  C'est pour cela que l'œuvre évangélisatrice n'est pas une simple adaptation aux cultures, mais surtout et toujours une purification...qui favorise la maturité et l'assainissement".

... "L'être chrétien, a-t-il Benoît XVI- naît non d'une décision éthique ou idéologique mais de la rencontre avec la personne de Jésus-Christ... La fécondité de cette rencontre se manifeste...également dans le contexte humain et culturel actuel". Le Pape a cité l'exemple des mathématiques, création humaine dans laquelle "la correspondance entre ses structures et les structures réelles de l'univers...suscite notre admiration et interrogation. Cela implique que l'univers est structuré de manière intelligente, de façon à ce qu'il existe une correspondance profonde entre notre raison subjective et la raison objective naturelle. Il est donc inévitable de se demander s'il existe une intelligence originelle qui soit la source commune aux deux".

... La personne "a besoin d'être aimée et d'aimer. C'est pour cela qu'elle s'interroge et se sent démunie face à la dureté de la vie, face au mal qui existe dans le monde et qui se présente si intense et sans sentiment". De là, "naît la question s'il peut exister un espace sur dans notre vie pour l'amour authentique, et en fin, si le monde est réellement l'œuvre de la sagesse de Dieu".

Après avoir rappelé que Dieu "est l'origine de tout être humain qu'il aime personnellement et passionnément, et que celui-ci Lui demande en retour son amour", le Pape a signalé qu'en Jésus Christ, "Dieu s'est fait un de nous, notre frère, jusqu'au sacrifice de sa vie pour nous". (source : VIS - SIR )

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