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FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 octobre 2006 (semaine 43)
 

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2006-10-25 -
LE MESSAGE DU SAINT SIÈGE A ÉTÉ TRADUIT EN ARABE.

Il est de tradition que Rome envoie un message aux autres religions lors de fêtes importantes, mais pour la première fois, le message pour la rupture du jeûne du Ramadan a été commenté par une conférence de presse, signe de son importance.

Cette année, le ton du message, traduit en plus de 20 langues dont l’arabe, est volontairement "dramatique", et ne craint pas d’évoquer les difficultés d’un « dialogue parfois ardu ». En effet, explique le cardinal Poupard, confrontés aux « défis de notre monde », chrétiens et musulmans ont une responsabilité particulièrement grave, dans une actualité marquée « par la violence et le terrorisme ».

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« Ne sommes-nous pas les premiers à être appelés à offrir notre contribution spécifique à la solution de cette grave situation ? », interroge ainsi le message, qui n’hésite pas à dire que ce qui est en jeu, c’est « la crédibilité des religions et celle des chefs religieux. »... « Si nous ne tenons pas notre place comme croyants, beaucoup s’interrogeront sur l’utilité des religions et sur notre cohérence en tant qu’hommes et femmes qui se prosternent devant Dieu. »

Car les deux religions partagent des valeurs, « l’amour, la compassion et la solidarité », explique encore le cardinal Poupard, reprenant une idée chère au pape. « Là où nous pouvons œuvrer ensemble, ne travaillons pas séparément » : le monde a besoin « de chrétiens et de musulmans qui se respectent et s’estiment, et donnent le témoignage de s’aimer et œuvrer ensemble à la gloire de Dieu, et au bien de tous les hommes ».

Cette
volonté d’apaisement a été nuancée par le cardinal Camillo Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne, dans son discours de Vérone, en déclarant que le défi du terrorisme n’est que l’aspect « d’une problématique beaucoup plus ample », à savoir « le réveil religieux, social et politique de l’islam ».

«Les circonstances particulières que nous venons de traverser » : c’est, dans le message adressé par le Vatican aux musulmans pour la fête de l’Aïd-El-Fitr, qui doit marquer la fin du Ramadan, la seule allusion à la crise que viennent de connaître les relations entre l’islam et l’Église catholique après le discours du pape à Ratisbonne. (information : VIS)

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