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du 29 au 31 octobre 2006 (semaine 44)
 

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2006-10-31 -
LES PROBLÈMES DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE EN GRÈCE

Le 30 octobre,
Benoît XVI a reçu les évêques de la Conférence épiscopale de Grèce venus pour la visite "ad Limina", évoquant avec eux la profonde mutation de leurs communautés, les relations avec l'Église orthodoxe et le statut juridque de l'Église.

Le Pape a commencé son discours en parlant de l'important flux de catholiques provenant des nations voisines, qui pose aux évêques et au clergé grecs "de nouvelles conditions d'une pastorale dont les services sont difficiles à prévoir".

Tenant compte également de la diversité de langues et de rites des fidèles, "il est plus important que jamais de développer un dialogue constructif avec les autres épiscopats", et "de cette confrontation, pourront être prises des décisions providentielles concernant le choix des ministres sacrés nécessaires comme les ressources sur lesquelles compter. Il est évident que les identités spécifiques seront à prendre en compte mais sans y sacrifier la vie et les programmes des Eglises que le Christ vous a confiées".

En effet les catholiques grecs qui étaient jusqu’à présent entre 45.000 et 50.000 fidèles soit 0,5% de la population du pays, connaissent une mutation de leurs communautés qui doivent accueillir l’afflux d’immigrés dans le pays, un phénomène récent, qui fait que la communauté serait passée à près de 350.000 membres.

Les catholiques polonais seraient environ 60 000 et les catholiques ohilippins environ 45.000. Ainsi, les catholiques grecs ne représentent plus que 18 % des fidèlesde leur Eglise. Les prêtres doivent utiliser plusieurs langues durant les liturgies.

La majeure partie des catholiques du pays se trouve dans la capitale, Athènes. Une autre communauté importante se trouve dans les Cyclades sur les îles de Syros et de Tinos, qui ont des villages entièrement catholiques.

La quasi-totalité des fidèles catholiques grecs appartient au rite romain. Les catholiques de rite byzantin sont environ 3000 et les Arméniens catholiques quelques centaines.


Le Saint-Père a demandé aux évêques "de subvenir aux besoins spirituels des immigrés qui ont trouvé dans votre pays un accueil digne et cordial, caractéristique de vos concitoyens" en même temps que de "poursuivre tous les efforts faits pour la pastorale des vocations", d'un côté en "cultivant avec attention les germes de vocations" et de l'autre "en invitant les communautés chrétiennes à prier avec plus d'intensité".

Benoît XVI a également rappelé la nécessité "d'intensifier la prière avec nos frères orthodoxes, qui sont la majorité de vos citoyens, car viendra vite le jour béni où nous pourrons rompre le Pain ensemble et boire au même Calice". Il a manifesté le désir que, dans ce contexte, "soient toujours plus nombreuses les perspectives d'un dialogue constructif entre l'Eglise Orthodoxe de Grèce et l'Eglise Catholique et que se multiplient les initiatives communes d'ordre spirituel, culturel et pratique. De plus, j'ai le plaisir de saluer SB Christodoulos d'Athènes et de toute la Grèce" et par lui "j'entends saluer également le Saint Synode de l'Eglise Orthodoxe de Grèce et tous les fidèles".

Le Pape a affirmé que lors des conversations avec les évêques grecs, il a constaté le souhait "que l'Etat définisse (à l'Eglise Catholique) le droit d'avoir un statut juridique approprié et reconnu. A ce sujet, comme vous le savez, un dialogue est en cours où le Siège Apostolique ne figure pas comme principal protagoniste".

"Au-delà du dialogue -a poursuivi le Pape- la persévérance est importante. Il n'est pas nécessaire d'ajouter que l'Eglise Catholique ne recherche aucun privilège mais veut seulement que soit reconnue son identité et sa mission qui lui sont propres, afin de pouvoir apporter sa contribution au bien-être intégral du noble peuple grec, dont vous êtes partie intégrante. Avec patience et dans le respect des procédures légitimes, il sera possible d'aboutir, grâce au travail de tous, à cette entente souhaitée".

Benoît XVI
a conclu en rappelant les problèmes de nombreuses communautés qui "à cause des déplacements internes des fidèles, se trouvent dispersées sur le territoire, avec pour conséquence de graves difficultés à maintenir les rapports avec leurs pasteurs respectifs. C'est également à la lumière de ces phénomènes que se révèle toute l'importance de l'unité affective et effective entre vous, évêques, grâce à la coordination interne toujours plus efficace". (source : VIS)

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