Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 11 novembre 2006 (semaine 45)
 

-
2006-11-11 -
LE VÉRITABLE DIFFÉREND EST D'ABORD THÉOLOGIQUE


Au terme de l'Assemblée des évêques de France, le cardinal Ricard a été clair et précis : "
Nous savons bien que les différends avec les fidèles qui ont suivi Mgr Lefebvre dans son « non » à Rome ne sont pas d’abord liturgiques, mais théologiques."

Ces différends théologiques, a-t-il précisé, sont ceux qui tournent "autour de la liberté religieuse, de l’œcuménisme, du dialogue interreligieux et politiques. Mais nous ne voulons pas pour autant minimiser l’importance de la liturgie qui est au cœur de la vie ecclésiale."

..."
Nous souhaitons poursuivre l’accueil de ceux qui gardent un attachement à la messe dite de « saint Pie V ». Une diversité est possible. Mais celle-ci doit être régulée. Il en va de l’unité de la liturgie et de l’unité de l’Eglise. On ne saurait livrer le choix d’une des formes du rite romain – messe de « saint Pie V » ou messe de « Paul VI » – à sa seule subjectivité. Une Eglise où chacun construirait sa chapelle à partir de ses goûts personnels, de sa sensibilité, de son choix de liturgie ou de ses opinions politiques ne saurait être encore l’Eglise du Christ. Il faut résister aujourd’hui à la tentation d’une « religion à la carte ». Comme évêques, nous sommes prêts à veiller, avec le Saint-Père et sous son autorité, à l’unité et à la communion au sein de nos Eglises locales et entre nos Eglises.

..."
Nous affirmons que l’enseignement du Concile et le dynamisme apostolique qu’il a impulsé à toute l’Eglise restent la « boussole » qui oriente notre marche. Nous disons notre vive reconnaissance à tous ceux, prêtres, diacres, religieux, religieuses et laïcs, qui ont contribué, avec beaucoup de générosité, à mettre en œuvre les orientations et les décisions conciliaires. Ils sont de bons serviteurs de l’Evangile.

"
Mais le Concile Vatican II est encore à recevoir. Il faut toujours vérifier que son souffle anime bien en profondeur la vie et le fonctionnement de nos communautés chrétiennes. Il s’agit de vérifier également que l’on ne met pas sous son patronage des façons de vivre, de penser, de célébrer ou de s’organiser qui n’ont rien à voir avec lui.

"
Rester fidèle au Concile ne veut pas dire non plus qu’on demeure nostalgique des premières décennies de sa mise en œuvre. Le Concile lui-même nous invite à vivre au sein d’une Eglise pérégrinante, d’une Eglise en marche vers le Royaume, qui reçoit au jour le jour les charismes et les ministères que l’Esprit Saint lui envoie, aussi déconcertants soient-ils." (source : CEF)

Retour aux dépêches